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Ligue des champions : Une claque qui doit servir de prise de conscience pour Mourinho

1 mai 2014, 15:24

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Ligue des champions : Une claque qui doit servir de prise de conscience pour Mourinho

José Mourinho a déjoué.

 
Expert en coups tactiques et en surprises de dernière minute pour déstabiliser l'adversaire, le maître s'est pour une fois emmêlé les pinceaux.
 
"Mou" n'a certes pas failli complètement à sa réputation, avec la titularisation comme ailier droit de l'habituel latéral gauche Azpilicueta, qui a étonné tout le monde. Mais le Portugais n'est pas parvenu cette fois à fermer le jeu à 1-0. Et l'égalisation juste avant la pause a semblé un coup trop dur au moral de son équipe.
 
Comme cela avait bien fonctionné contre le Paris SG, le "Special One" a empilé les buteurs pour conjurer le sort. "Il fallait que Chelsea marque, a résumé son adversaire Diego Simeone. On savait qu'ils allaient ajouter un autre avant-centre. On est donc passé à cinq au milieu. Cela nous a permis d'avoir plus d'espace et de mieux contrôler le match".
 
La titularisation d'un Hazard à court de rythme après un petit mois d'absence n'était pas non plus une bonne idée et n'a pas aidé les Blues à trouver l'équilibre.

 

Pas pour autant une saison ratée.

 
Mais malgré cette défaite, Mourinho reste plus souvent gagnant que perdant à ce petit jeu. Il l'avait encore rappelé dimanche à Liverpool, l'emportant 2-0. Et si la saison des Blues ne sera pas un triomphe, elle peut encore se terminer en beauté et ne constituera sûrement pas un échec.
 
Même si le club est riche, que l'effectif est dense et de qualité, le Portugais n'a en effet repris les choses en main que cet été, avec des cadres en devenir et d'autres un peu "passés". Inconstants, les Blues peuvent pour autant devenir champions s'ils comblent leurs deux points de retard sur les Reds. Ou finir 4e.
 
Les propos de "Mou" en forme de bilan, mercredi soir, dessinaient en creux l'image d'une équipe qui s'est peut-être vue trop belle. "On est aussi réaliste qu'optimiste. Quand cela avance dans une certaine direction, il y a un moment où vous vous mettez à rêver et vous pensez que des choses deviennent possibles. Et parce qu'à un moment on a été bon en championnat et en C1, on a pensé qu'on pouvait le faire", a-t-il reconnu.
 
"En championnat, j'ai arrêté d'y croire après le match contre Aston Villa. Ensuite, on a retrouvé une dynamique mais il y a eu une autre mauvaise surprise contre Sunderland. En C1, c'est pareil: on savait que d'autres équipes étaient plus avancées que nous pour remporter le titre, mais parce qu'on a élevé notre niveau contre le PSG, on s'est mis à rêver".
 

Une réflexion tactique?

 
Attaqué pour le cynisme de son équipe après son nul à Madrid (0-0) et sa victoire ultra-réaliste à Liverpool (2-0), Mourinho va écoper de critiques plus dures encore après cette défaite face à l'Atletico.
 
Chantre auto-proclamé du beau jeu à son retour, ce qu'il n'avait jamais accompli auparavant, le Portugais est revenu à ce qu'il sait faire le mieux: exploiter les failles de l'adversaire et le crucifier en contre. Mais cela ne semble plus forcément correspondre ni aux qualités ni à l'état d'esprit de ses joueurs.
 
"Chelsea n'est pas fait pour jouer au foot mais plus pour jouer en contre, comme le Real l'a fait contre le Bayern, a semblé regretter Hazard sur beIN Sports. C'est un peu notre tactique qui marche le mieux".
 
Mais avec un groupe amélioré cet été, il sera sûrement temps pour Mourinho d'avoir une réflexion tactique à l'aube d'une deuxième saison qui annonce officiellement le retour des ambitions des Blues.