Les réunions du MPC se suivent et se ressemblent. Comme les fois précédentes, ce sont les membres pro-croissance (en général, les nominés du gouvernement) qui ont eu le dernier mot face aux partisans d’une hausse du taux directeur, soit le gouverneur de la Banque de Maurice, Rundheersing Bheenick, et ses deux adjoints. Les membres du Monetary Policy Committee (MPC) ont voté majoritairement en faveur du maintien du taux directeur à 4,65 % à l’issue de la réunion de ce lundi 28 avril.

Selon la Banque de Maurice, la plupart des membres ont exprimé des réserves sur une éventuelle hausse du taux directeur, estimant qu’il existe toujours des risques liés à la croissance, alors même que les pressions inflationnistes sont réelles. D’autres membres ont souhaité, en revanche, une normalisation du taux d’intérêt en vue de doper l’épargne au niveau de l’économie et d’éliminer ainsi les risques de vulnérabilité dans le système financier et bancaire du pays. Ils évoquent une trop longue période assortie d’un taux d’intérêt relativement bas.

Le MPC estime que même si la situation économique mondiale s’est améliorée depuis sa dernière réunion en février 2014, la croissance demeure molle et inégale. En fait, une croissance rapide de l’activité économique aux États-Unis et au Royaume-Uni et plus faiblement dans la zone euro est prévue. Par contre, dans les pays émergents, les perspectives de croissance se sont détériorées et les pressions inflationnistes considérables ont affaibli la monnaie. 

À l’échelle nationale, le MPC observe que l’activité économique de Maurice pourrait redémarrer en 2014, une reprise ayant été notée dans les principaux marchés. La croissance pour l’année devrait se situer entre 3,2% et 4%, ajoute-t-il.