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Elle arme les sociétés contre les dangers au travail

25 avril 2014, 15:49

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Elle arme les sociétés contre les dangers au travail

À quelques jours de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail (célébrée le lundi 28 avril), l’actualité est secouée par l’incident de Saint-Pierre, où une centaine de personnes ont été intoxiquées par une fuite de chlore. Voilà qui ne peut pas laisser Catherine Lemière insensible. Car sa devise, c’est protéger les gens contre les risques du travail.

 

Sales Manager du groupe Apave, leader mondial dans la maîtrise des risques industriels, Catherine Lemière a fait ses armes dans divers secteurs avant de se passionner pour la prévention des accidents au travail.

 

En 2003, elle obtient un diplôme du Chartered Institute of Marketing and Management. Elle a par la suite travaillé pour des sociétés internationales, comme la Mediterranean Shipping Company (Maurice) et DHL(Maurice). Quelques années plus tard, elle rejoint DHL(Madagascar). Ce qui lui permet d’enrichir son expérience sur le plan régional.

 

De retour à Maurice, Bhunjun Properties lui propose un poste de MarketingManager. En acceptant l’offre, elle fait son entrée dans le monde de l’ingénierie et de la construction. «Cette riche expérience me fera prendre conscience des différents risques auxquels pouvaient faire face les employés du secteur.»

 

En 2010, Catherine Lemière se jette dans l’arène des risques industriels lorsqu’on lui propose le fauteuil de Sales Manager au sein du groupe Apave. Sans aucune hésitation elle accepte de rejoindre une équipe jeune et dynamique. «Davantage consciente de l’importance de la sécurité, la possibilité qui m’était offerte rejoignait mes convictions», fait ressortir la femme d’affaires.

 

Ce qui la motive à prendre cet emploi : le groupe compte plus de 140 ans d’existence. Du coup, elle ne pouvait que s’épanouir et acquérir davantage de connaissances. Apavelui a ouvert la porte à une vaste plateforme technique, allant des inspections mécaniques, l’électricité-énergiemaintenance, construction et infrastructure ainsi que la formation-sécurité-conseil.

 

Un secteur où ces métiers continuent à gagner en popularité. Car s’il existe des statistiques officielles sur les accidents au travail, il ressort qu’elles ne sont pas toujours mises à jour ou qu’elles ne correspondent pas à la réalité du terrain, comprend-on.

 

Mais une chose est sûre : les chiffres recueillis témoignent d’une dégradation. Les accidents graves ou mortels, au premier semestre l’an dernier, dépassaient le nombre de 2012. Chiffre qui peut encore grossir cette année.

 

D’ailleurs, depuis ce début d’année, la trentenaire a du pain sur la planche. Parmi les services proposés à la clientèle : Audit analyse de risque (constitué d’un bilan sécurité complet permettant d’analyser et de hiérarchiser les risques des différents sites) ; inspections électriques (alors que les statistiques démontrent aujourd’hui que la cause principale d’incendie est causée par des défaillances électriques) ; contrôle technique des infrastructures (permettant de veiller à la qualité de la construction et de tenir les délais et budgets).


Ce qu’elle pense de la fuite de chlore

 

«On ne peut se prononcer sur l’accident survenu hier. Une enquête pour statuer les causes est en cours. Mieux vaut attendre le rapport officiel»,s’est contentée de dire Catherine Lemièrequi ne souhaite pas davantage commenter la fuite de chlore décelée avant-hier dans la zoneindustrielle de St-Pierre. En revanche, elle ne peut s’empêcher de prendre en compte d’autrescas. Elle constate que les employeurs sont souvent en manque d’informations techniques adéquates et surtout de feedback externe indépendant sur l’état des installations et équipements.

 

Selon elle, difficile dans ces cas-là de prendre la décision de mettre en place des mesures de prévention. «Dans le cas de ‘World Knits’, il faut proposer des formations ou inspections pour les produits chimiques. Faire une Analyse audit générale des risques ; un oeil externe, un oeil neuf sur leurs différents risques s’impose», explique-t-elle.