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Université populaire: un puits de connaissances accessible à tous

13 avril 2014, 10:11

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Université populaire: un puits de connaissances accessible à tous
Vulgariser Nietzsche, Spinoza, Socrate, Descartes, Spinoza, Sartre et les autres. Tel est le travail, mais aussi le passe-temps, de Joseph Cardella. Ce professeur et passionné de philosophie ne décortique pas le travail des grands penseurs uniquement durant ses heures de cours au Lycée des Mascareignes. 
 
Il le fait également à l’Université Populaire, un concept qu’il a lancé en 2007. Que ceux qui trouvent la philosophie indigeste ne se rebiffent point : de nombreux autres intervenants partagent leur vaste savoir lors des conférences-débats organisées par cette université un peu spéciale. Et les sujets abordés incluent «tous les domaines du savoir», dont les sciences, la politique, la littérature, le journalisme, les arts…
 
«L’Université est basée sur une idée originale du philosophe français Michel Onfray. Il a lancé la première université populaire à Caen, en 2002. Depuis, plusieurs autres ont vu le jour à travers le monde», explique Joseph Cardella. A Maurice, les sessions se déroulent dans les mairies. Ce sont des conférences-débats qui durent deux heures. Durant la première, l’intervenant expose sa science, et la deuxième est consacrée aux questions et à l’interaction avec le public. Le but de ces bouillons de culture et de savoir peut se résumer en trois principes, ajoute-t-il. 
 
Il s’agit tout d’abord de «d’ouvrir la connaissance à tous sans distinctions de classes, de communautés ou de salaires». La participation aux sessions de l’université est en effet totalement gratuite, et tous les intervenants sont des bénévoles. Le second objectif est de «démocratiser la culture». Autrement dit, il s’agit de permettre à tout le monde d’avoir accès au savoir. « Le contenu est parfois scientifique et technique, admet Joseph Cardela. Mais les intervenants font toujours de tout leur possible pour permettre à tout le monde de comprendre, quel que soit le niveau d’éducation des auditeurs.»  
 
Enfin, la dernière mission de l’université est d’«aiguiser l’esprit critique». Ce qui signifie amener les participants à remettre en question certaines idées, à confronter différentes théories et à se forger une pensée indépendante. Du terme université, ce concept a gardé le «contenu et la rigueur», soutient le professeur de philosophie. «La différence, c’est que ce savoir est accessible à tous, contrairement aux véritables universités», précise-t-il.
 
Depuis ses débuts, l’Université populaire a accueilli des intervenants très connus, qu’ils soient de Maurice ou d’ailleurs. Umar Timol, Vijaya Teeluck, Ibrahim Kooduruth, le philosophe Michel Onfray, l’écrivain et agrégée de philosophie Séverine Auffret, et bien d’autres ont apporté leur contribution à la démocratisation de la connaissance au niveau local. 
 
Durant le reste de sa septième année d’activité, qui a débuté en octobre et se terminera en juin, l’Université a prévu une intervention de Nathalia Vadamoothoo dont le thème est «Qu’est-ce que l’Etat ?» Le journaliste Laurent Dubourd animera une conférence sur la presse à Maurice, et le poète Umar Timol parlera de son dernier ouvrage. Notre professeur de philosophie s’attellera quant à lui à compléter son cycle sur les philosophes de l’existence. Au menu : du Sartre et du Spinoza, de quoi titiller les neurones des cerveaux en ébullition.
 
Pour en savoir plus sur l’Université Populaire et ses activités, rendez-vous sur sa page facebook ou sur son site web.