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Tablettes tactiles dans les collèges: ça bug déjà
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Tablettes tactiles dans les collèges: ça bug déjà
Une autonomie de huit heures en termes de batterie. C’était là une des exigences dans l’appel d’offres lancée pour les tablettes destinées aux élèves. Mais voilà qu’il semblerait que la tablette de Penta Technologies ne tiendrait que quatre heures en utilisation intensive. C’est une question de discipline, précise Jayen Teeroovengadum, attaché de presse du ministre de l’Éducation. «En veille, la tablette tient bien huit heures, mais il faut faire une bonne gestion de cette autonomie.»
Ainsi, à peine distribuée parmi les élèves et enseignants, cette tablette suscite déjà la grogne. Autre souci : l’écran tactile ne fonctionne pas au centre de l’ardoise. Il faut savoir que Penta Technologies commercialise des tablettes low-cost, fabriquées en Chine uniquement, et que ces outils ont presque tous un bug logiciel en ce qui concerne la fonctionnalité tactile.
Mais quid du contenu pédagogique ? Selon Yahya Paraouty, enseignant en comptabilité et syndicaliste, «il n’est pas au niveau» en ce qui concerne cette matière. Un enseignant de dessin et de langues tient le même discours. «Il y a un programme montrant comment dessiner une étoile. Cela relève de la classe de maternelle ! » fulmine-t-il. Les enseignants attendent des informations du ministère sur une remise à niveau des programmes pédagogiques consécutive au changement de curriculum en 2015.
Élément perturbateur
L’on nous rapporte également que des applications sur Google Playstore ne se chargent pas dans certains cas ou que le téléchargement est restreint. Par exemple, l’application du navigateur Opera Mini Browser – l’un des navigateurs web les plus rapides sur tablette et smartphone – ne serait pas compatible avec le système d’exploitation Android.
Des solutions possibles ? Une mise à jour complète de la tablette. Le hic, c’est que cela peut faire disparaître le contenu… D’autres tenteront de flasher leurs tablettes, un jeu d’enfant puisque les ROM (systèmes d’exploitation) de ces tablettes sont accessibles sur la Toile.
Au vu de ces risques, Yahya Paraouty ne se voit pas renoncer au tableau blanc, le temps que tous ces soucis soient réglés. «La tablette sera un élément perturbateur car en Form V, il faut impérativement finir le programme scolaire en marge des examens du SC», dit-il.
Une hotline a été mise à la disposition des élèves. Et des techniciens sont prêts à intervenir en cas de panne, précise l’attaché de presse.
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