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2011 Global Study on Homicide : L’Unodc met Maurice sur la carte mondiale du crime

2 novembre 2011, 00:00

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2011 Global Study on Homicide : L’Unodc met Maurice sur la carte mondiale du crime

Maurice décroche 4.2 points dans le premier rapport de l’United Nations Office on Drugs and Crime sur les homicides au niveau mondial. Les 54 assassinats et meurtres recensés en 2009 ont été pris en compte.

Il n’y a pas que l’affaire Michaela Harte qui a placé Maurice sur la carte mondiale du crime. L’île figure en bonne place dans une étude sur la prévalence des meurtres au sein de 207 pays par l’United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC) publié au début d’octobre.

Première du genre, l’étude baptisée « 2011 Global Study on Homicide » indique que bien souvent un meurtre ou un assassinat est souvent associé à des inégalités sociales. Le lien entre un crime violent et les mauvaises conditions économiques est ainsi fait.

Maurice se trouve donc aux côtés de l’Afrique du Sud et de l’Egypte comme les seuls pays du continent noir à être cités. Il a ainsi été établi que dans l’île, avec 4.2 points, la majorité des victimes de sexe masculin sont âgées entre 40 et 44 ans alors que les femmes sont dans la tranche des 35 à 39 ans.

Avec ses 54 meurtres recensés en 2009, Maurice fait partie des pays africains où le taux est relativement faible. Mais elle fait toutefois pale figure devant les pays de la région telle que les Seychelles qui n’a répertorié que 7 homicides cette année-là. Mais l’archipel est taxé de 17,1 points.

En Afrique du Sud, le crime fait partie du quotidien avec 16 834 meurtres notés en 2009. Avec ses 33,8 points, il surclasse même la Russie, réputée violente, avec ses 15 954 homicides qui lui ont fait récolter 11,2 points. Majoritairement, les victimes sont âgées entre 20 et 39 ans et les meurtriers sont issus de groupes défavorisés.

D’une région à l’autre, les raisons poussant une personne à commettre un crime diffèrent : d’un côté, il peut y avoir le crime organisé, de l’autre le trafic de drogue ou la guerre des gangs de jeunes. Et dans ces cas-là, ce sont les armes à feu qui sont les plus utilisées.

A travers le monde, c’est la même tendance. La grande majorité des meurtres sont commis par des jeunes hommes. De l’autre, ce sont malheureusement les femmes qui sont les victimes de leurs partenaires ou de leurs proches. Elles sont le plus souvent tuées chez elle.
En Italie, à titre d’exemple, les femmes tuées sont plus nombreuses que les victimes de la mafia… C’est tout dire. En Asie, des milliers de femmes perdent la vie à cause des questions liées à la dot.

Plus le crime est élevé dans un pays, note l’UNODC, c’est signe que quelque chose cloche et que des changements doivent être à l’agenda pour inverser la tendance. L’amélioration des conditions de vie des habitants, au niveau économique et social, permettrait de réduire le crime, indique le rapport.

Des mesures préventives et répressives peuvent aussi aider comme cela a été noté à Sao Paulo, au Brésil. Du jour au lendemain, le nombre de meurtres a baissé de façon drastique.

Chaque pays définit un assassinat différent et cela a été un travail herculéen pour cet organisme onusien de recueillir les données au niveau mondial. Ce rapport, écrit Yury Fedotov, directeur exécutif de l’UNODC, pourrait aider les pays où la situation est tendue à adopter des mesures correctives pour réduire le nombre de crimes.