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2011 dans le monde : la zone euro de sommets en crises (1/3)

26 décembre 2011, 00:00

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2011 dans le monde : la zone euro de sommets en crises (1/3)

Nous vous proposons cette semaine une série d’articles intitulée «  2011 dans le monde ». Un bilan forcément non exhaustif pour un retour sur  la crise dans la zone de l’euro, la dégradation économique et sociale en Grande-Bretagne, les «indignés » des Etats-Unis, le ralentissement de l’économie dans les pays émergents,  l’affaire DSK, la mort de Ben Laden, les catastrophes naturelles, l’Afrique sub-saharienne et ses défis et le Printemps arabe, entre autres.

La  zone euro multiplie sommets et rencontres bilatérales censés apporter une réponse globale aux doutes des investisseurs sur la viabilité de la monnaie unique. Rien n’y fait. Alimentée par le poids de la dette de certains des 17 Etats de la zone, la crise gagne les pays les uns après les autres. Cinq gouvernements tombent, victimes de leur incapacité à s''''attirer les faveurs des "marchés" sans s''aliéner des citoyens exaspérés par leur politique de rigueur. Voici le premier  volet  d’une série de trois articles consacrés à la crise dans la zone de l’euro.

1. L’Irlande, le Portugal et l’Espagne
"L''année 2011 doit être l''année de la confiance retrouvée dans l''euro", déclare la chancelière allemande Angela Merkel le 4 février, lors d''un sommet de l''Union européenne (UE). A cette date, deux pays ont déjà dû réclamer une aide financière de l''UE et du Fonds monétaire international (FMI) pour éviter la faillite : la Grèce, d''où la crise est partie fin 2009, et l''Irlande, où la bulle bancaire a éclaté.

Irlande. Vécu comme une humiliation par ses compatriotes, le recours à cette aide extérieure conduit le Premier ministre irlandais Brian Cowen à provoquer des élections anticipées. Lors de ce scrutin du 25 février, son parti, le Fianna Fail, subit une déroute historique. Avec une représentation parlementaire divisée par quatre, il est la première victime politique de la crise dans la zone euro.

Portugal. La victime suivante est au Portugal, pays à son tour placé dans l''œil du cyclone par les investisseurs en raison de son manque de compétitivité. Le gouvernement minoritaire du socialiste José Socrates est incapable de faire adopter un plan d''austérité par le Parlement, et finit par démissionner le 23 mars, à la veille d''un nouveau sommet européen. Le Portugal est contraint d''emprunter à des taux de plus en plus élevés sur les marchés pour financer sa dette. José Socrates, qui gère le pays dans l''attente d''élections législatives anticipées, se résout à solliciter une aide de 78 milliards d''euros auprès de l''UE et du FMI. Aux élections du 5 juin, son parti est écarté du pouvoir au profit d''une coalition de centre-droit, déterminée à mettre en oeuvre une politique de rigueur.

Espagne : En mai, face  à  la politique de rigueur, des jeunes regroupés sous la bannière des "indignés", occupent des places publiques, notamment la Puerta del Sol à Madrid, où s''organise un campement autonome. La colère est très forte au sein de la population. Pourtant, depuis 2010, le président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, applique une sévère cure d''austérité. Mais son impopularité est telle qu''il invite ses concitoyens à renouveler le Congrès des députés plus tôt que prévu. Le 20 novembre, son parti socialiste subit un revers sans précédent depuis l''instauration de la démocratie à la fin des années 1970. Sans enthousiasme, les Espagnols chargent les conservateurs ( PP) de poursuivre la politique d''austérité.

(Photo : Les partisans du PP célébrant la victoire des conservateurs).

(Source : Reuters.)