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2011 dans le monde: Afrique subsaharienne, une croissance moins forte que prévue

28 décembre 2011, 00:00

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2011 dans le monde: Afrique subsaharienne, une croissance moins forte que prévue

Dans notre série intitulée « 2011 dans le monde », nous vous proposons ce mercredi un regard sur l’économie africaine et les défis du continent face au terrorisme et a la piraterie (en 2 volets), de même qu’un retour sur la guerre en Irak et en Afghanistan. Voici la 1ere  partie.

En 2011, plusieurs facteurs sont venus perturber la modeste reprise économique de l''Afrique sub-saharienne. Les retombées de la crise dans la zone euro, les problèmes de sécurité dans la région de l''Afrique de l''est, la fluctuation des monnaies de plusieurs pays, la menace d''inflation, tous ces éléments perturbateurs semblent avoir pesé sur le rebond économique par ailleurs robuste qui a été enregistré par la région après le creux consécutif aux premiers soubresauts de la crise financière dans les pays développés.

Malgré tout, la région garde encore l''espoir de réaliser cette année une performance économique qui ne soit pas en deçà de celle de 2010, étant donné que son potentiel de croissance reste presque intact et que l''intégration économique régionale est entrée dans une phase d''accélération.

Au début de cette année, l''Union africaine et la Banque africaine de développement tablaient sur une croissance de 5% de l''économie de l''Afrique subsaharienne pour 2011, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) avait prévu une croissance de 5,5% du PIB de la région. Malgré ces prévisions optimistes du début d''année qui annonçaient une meilleure performance économique en 2011 par rapport à celle de l''année précédente, certaines grandes économies de la région n''ont pas répondu aux attentes affichées.

Tout comme l''Afrique du Sud (voir notre texte L’économie ralentit dans les pays du groupe BRICS), l''Angola et le Kenya, troisième et quatrième plus grandes économies de la région, ont également enregistré un ralentissement de la croissance de leur PIB. En Angola,  elle tournera autour de 3,7 % alors qu’on prévoyait 7,6 %. Pour ce qui est du Kenya, qui a souffert à la fois de la sécheresse, d''inondations et d''attaques terroristes menées par les miliciens somaliens shebab, la Banque Mondiale prévoit une croissance de 4,3%.

Cependant, on peut noter aussi quelques nouvelles plus réjouissantes dans les performances économiques de la région subsaharienne cette année. Par exemple, sa seconde plus grande économie, le Nigeria, a réalisé une croissance de 7,4% au 3e trimestre grâce au bon développement de ses secteurs du pétrole et des télécommunications.

La hausse des prix alimentaires et des prix des carburants sur le marché mondial a aggravé l''inflation dans certains pays importateurs. Le Kenya, par exemple, a enregistré une augmentation de son taux d''inflation en glissement annuel pour le 13e mois consécutif en novembre, avec un taux atteignant 19,72%. Deux autres grandes économies, celles de l''Afrique du Sud et du Nigeria, sont également confrontées à la hausse de l''inflation, de façon moins extrême mais néanmoins préoccupante.

L''économie de l''Afrique subsaharienne n''a pas enregistré la croissance escomptée en raison de facteurs internes et externes. On s''attend néanmoins à ce que l''intégration économique au niveau régional, menée à rythme accéléré à partir de 2011, prépare solidement le terrain pour l''avenir.

(Source : Chine Nouvelle)