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ÉLECTIONS A MADAGASCAR :Les bailleurs de fonds s’alignent

11 novembre 2012, 00:00

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ÉLECTIONS  A MADAGASCAR :Les bailleurs de fonds s’alignent

Une réunion entre les bailleurs de fonds des prochaines élections est annoncée. La signature d’une convention de financement pourrait intervenir.

Une embellie. Les bailleurs de fonds traditionnels des élections accordent leurs violons, en avançant un peu plus dans l’aspect financier du processus électoral. Une réunion entre plusieurs acteurs internationaux et la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (CENIT) devrait intervenir dans une dizaine de jours, et il se murmure qu’une signature d’accord de contribution financière devrait avoir lieu. Ce rendez-vous constitue une étape importante du basket found (panier commun, ndlr) en vue de la participation financière de la Communauté internationale.

Une source avisée auprès de cette commission chargée de l’organisation technique des élections rapporte que « l’Union européenne (UE), les Nations unies et les autres pays engagés ou qui se sont prononcés en faveur de leur participation, aussi bien technique que financière, seront de la partie». Elle informe surtout que cette table ronde hautement symbolique, prévue initialement ce lundi, a été reportée pour des « raisons purement techniques». Fatma Samoura, représentante résidente du Système des Nations unies à Mada­gascar, est en effet encore absente du pays.

Rectifications
Fano Rakotondrazaka, rapporteur général de la CENIT, précise que l’Union européenne, la Norvège et la Confédération helvétique seront de la partie, respectivement à hauteur de 15 millions d’euros, un million de dollars et cent trente mille francs suisses. Il se murmure également que d’autres pays et organisations pourraient être au rendez-vous, à l’instar de la Commission de l’océan Indien (COI) emmenée par Jean Claude de L’Estrac, son Secrétaire général.

Cette cérémonie demeure toutefois anecdotique. Les bailleurs de fonds en général, et les Nations unies en particulier, semblent attendre une amélioration du climat socio-politique. De son côté, l’UE poursuit sa campagne de sensibilisation sur la nécessité d’un climat d’apaisement propice aux élections. Cette semaine encore, Leonidas Tezapsidis, ambassadeur de l’Europe dans la Grande île, a entamé la première série du dialogue politique avec Jean Omer Beriziky, Premier ministre de la Transition à Maha­zoarivo. Le diplomate a profité de cette rencontre pour pointer certains dysfonctionnements de la Transition dont l’environnement électoral.

La tension monte cependant. Hier, Sahondra Rabe­narivo, juriste rattachée auprès de l’Obsevatoire de la vie publique (Sefafi), a lais­sé entendre que la candidature de Marc Ravalo­manana, ancien président de la République, aux pro­chaines élections reste plus que jamais difficile. Cette option demeure toutefois un des principaux points noirs d’un contexte apaisé.