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« Ledikasyon pu travayer » manifeste pour l’emploi de la langue créole au Parlement

11 mai 2009, 00:00

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« Ledikasyon pu travayer » manifeste pour l’emploi de la langue créole au Parlement

Manifestation pacifique devant le Parlement, de 11h à midi, en ce lundi 11 mai.  Ledikasyon pu Travayer (LPT) réclame un amendement de la Constitution, afin que le créole soit la langue employée au sein de l’Assemblée nationale.

LPT soutient que l’emploi de la langue créole à l’Assemblée nationale permettra à l’ensemble des Mauriciens de comprendre ce qui est dit, débattu et décidé au Parlement.

Les animateurs de LPT se réfèrent aux résultats d’un sondage réalisé par  l’agence Sofres, en avril 2009.  Ce sondage démontre, entre autres, que 67% d’un échantillon de 600 Mauriciens majeurs et de tous bords, sont en faveur de l’utilisation du créole au Parlement. Ce sont aussi  les personnes les moins privilégiées socialement qui sont davantage en faveur de cette mesure.

A la réception du rapport de la Sofres, LPT fait parvenir une lettre au Premier ministre, Navin Ramgoolam, le 6 mai. L’organisation demande au chef du gouvernement de préparer un projet de loi pour permettre l’utilisation de la langue créole à l’Assemblée nationale.

La lettre a aussi été remise à l’Attorney General, Rama Valayden. En ce 11 mai, pendant que plusieurs membres de LPT, notamment Lindsey Collen, soutenus par des écrivains, dont le poète Khal Torabully, et le dramaturge Henry Favory, mènent la manifestation, le président de LPT, Alain Ah-Vee, tente de remettre des lettres aux 70 parlementaires.

Ces lettres sont semblables à celles envoyées au chef du gouvernement et à l’A ttorney General. LPT demande que l’introduction de la langue créole à l’Assemblée nationale, soit effectuée avant la présentation du prochain budget, prévue pour le 22 mai 2009.

Toutefois, vers midi, Alain Ah-Vee est revenu de l’Hôtel du gouvernement pour annoncer  qu’il n’avait  pu remettre personnellement les lettres à leurs destinataires. La police lui aurait refusé l’accès aux bureaux des parlementaires. Les policiers ont aussi refusé de prendre les lettres.

« Je condamne cette attitude arbitraire mais j’ai laissé les courriers au poste de police du Parlement. Nous trouverons bien un moyen d’en informer les députés, pour qu’ils viennent récupérer leur lettres avant la session parlementaire de demain», déclare le président de LPT.