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« Je n’ai pas tué Vanessa Lagesse», affirme Bernard Maigrot en cour de Mapou

30 mai 2011, 00:00

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« Je n’ai pas tué Vanessa Lagesse», affirme Bernard Maigrot en cour de Mapou

Bernard Maigrot qui a pris la parole en Cour pour la première fois depuis sa nouvelle arrestation, a réitéré son innocence dans l’affaire Vanessa Lagesse. Il sera d’ailleurs fixé au sujet de sa demande de liberté conditionnelle le 3 juin.

« Je n’ai pas tué Vanessa Lagesse. Je n’ai rien à voir avec cette affaire ». C’est la première déclaration de Bernard Maigrot depuis sa nouvelle arrestation dans le cadre du meurtre de son ex-maîtresse. L’homme d’affaires a pris la parole ce lundi 30 mai, sous serment, devant la magistrate de la  cour de Mapou, Sheila Bonomally, à la reprise des débats sur la motion demandant sa remise en liberté conditionnelle. Il est provisoirement accusé d’avoir tué sa maîtresse dans la nuit du 9 au 10 mars 2001, dans le bungalow de celle-ci, à Grand-Baie.

Appelé à la barre des témoins ce lundi 30 mai, le suspect No. 1 dans le meurtre de Vanessa Lagesse était contre-interrogé par le représentant du Parquet, Me Medaven Armoogum. Celui-ci a demandé à l’accusé s’il était au courant des « preuves scientifiques » qui pourraient l’incriminer. Bernard Maigrot devait aussitôt répliquer en soutenant qu’il n’a pas tué Vanessa Lagesse et n’a rien à voir avec cette affaire. Il affirme également n’être au courant d’aucune précision quant aux preuves scientifiques, les enquêteurs ayant refusé de lui en parler.

Poignets menottés, l’accusé est arrivé au tribunal de Mapou vers midi, sous une forte escorte policière. L’air serein, Bernard Maigrot adresse quelques mots à ses proches avant de prendre place dans le box des accusés.

Lors de la dernière séance, la poursuite avait avancé que l’accusé pouvait facilement prendre la fuite, étant donné qu’il dispose d’un bateau de plaisance et que son commerce lui permet de connaître des personnes à l’étranger. Me Armoogum a également fait ressortir que la libération sous caution de Bernard Maigrot pourrait influencer le déroulement de l’enquête.

D’autre part, le panel d’avocats de l’accusé, Ivan Collendavelloo, Senior Counsel, Gavin Glover et Yves Hein ont tenté de convaincre la magistrate Bonomally que leur client « n’allait en aucun cas faire fi des conditions de sa libération ». Selon Ivan Collendavelloo, son client a démontré qu’il tiendra sa parole en faisant référence aux sept ans de liberté conditionnelle accordés à Bernard Maigrot, lors de sa première arrestation en avril 2001. « Je promets de respecter les conditions de libération. Il n’y a aucun risque que je prenne la fuite ou que je m’entretienne avec un témoin dans cette affaire », a déclaré l’homme d’affaires, toujours sous serment.

Lors de sa première arrestation, en 2001 Bernard Maigrot passe  75 jours en détention policière, et 7 sept ans en liberté conditionnelle par la suite. Puis, en juin 2008, aux Assises, l’ancien Directeur des Poursuites Publiques, Gérard Angoh, décide de rayer les charges qui pesaient alors contre l’accusé. Depuis, Bernard Maigrot affirme avoir effectué plus de quarante voyages d’affaires dans les pays africains, européens et asiatiques.

La magistrate Bonomally rendra son verdict le vendredi 3 juin au sujet de la libération conditionnelle de Bernard Maigrot. En attendant, il a été reconduit au Centre de détention de Moka, où il devra passer sa huitième nuit.