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« Fraudes » sur la vente des terres aux étrangers : manque à gagner de plus de Rs 60 millions

24 octobre 2012, 00:00

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« Fraudes » sur la vente des terres aux étrangers : manque à gagner de plus de Rs 60 millions

Le Premier ministre a indiqué que l’Etat cherche à récupérer quelques Rs 60 millions. Cette somme représente le manque à gagner sur des transactions immobilières frauduleuses. Navin Ramgoolam répondait à une question du député Kee Chong Li Kwong Wing, ce mardi 23 octobre.

La séance de questions réservées au Premier ministre a permis de révéler quelques détails de l’enquête initiée par la police sur les allégations de fraude sur la vente des terres. Navin Ramgoolam a affirmé qu’un cadre du ministère des Finances avait trouvé deux transactions de vente qui lui semblaient suspectes à Péreybère et une autre concernant la vente de 3 villas, supposément à des Malgaches, à Grand-Baie.

« En ce qui concerne la vente de terrain à Péreybère, la police a interrogé cinq individus dont un notaire. Ensuite, le cas a été référé au Directeur des poursuites publiques », affirme Navin Ramgoolam. Il ajoute que dans le cas de la vente de terrain à Grand-Baie, l’enquête a révélé que les trois supposés Malgaches étaient en réalité des Mauriciens.

Le député Kee Chong Li Kwong Wing avait lui fait allusion à Rs 2 milliards de manque à gagner. Mais l’estimation du Premier ministre en est tout autre. Dans un des cas, une somme de Rs 19 millions a été réclamée comme Taxe à valeur ajoutée (TVA) et Rs 31 millions en forme d’impôts sur le revenu. Dans les deux autres cas, Rs 13, 7 millions et quelques Rs 4 millions, respectivement, ont été réclamées aux fraudeurs.

Ensuite, c’est le député du Mouvement socialiste mauricien, Mahen Jhugroo qui a interrogé le Premier ministre. Il a voulu savoir si une enquête sera faite sur la vente des terres de l’Etat à des étrangers. Navin Ramgoolam a ironiquement affirmé que l’enquête prendra également en considération les malversations d’avant 2005.

Le Premier ministre a fait ressortir qu’outre la police, d’autres institutions comme la Financial Services Commission (FSC), l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), la Mauritius Revenue Authority (MRA) mènent des enquêtes sur des soupçons de blanchiment d’argent, entre autres.