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Bérenger évoque sa passion travailliste; Lutchmeenaraidoo sa mission salvatrice

29 octobre 2014, 08:06

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Bérenger évoque sa passion travailliste; Lutchmeenaraidoo sa mission salvatrice

«J'ai créé le MMM pour poursuivre l'œuvre des travaillistes»,a affirmé Paul Bérenger aux côtés de son partenaire électoral, Navin Ramgoolam. Ils étaient tous deux au n° 4 (Port-Louis Nord/Montagne-Longue), hier. L’alliance Lepep était, elle, à Belle-Vue –Maurel. Le seul point commun entre ces deux adversaires : l’un et l’autre n’ont pas hésité à sortir différents «scandales» pour attaquer son opposant.

 

D’abord l’affaire Medpoint du côté de l’alliance de l’unité et de la modernité. A Sainte-Croix hier, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ont concentré leurs tirs sur les Jugnauth, plus particulièrement sur Pravind Jugnauth, concernant l’affaire Medpoint. Le leader des mauves a évoqué la lutte contre la fraude et la corruption avec la création d’un Serious Fraud Office. «Pourquoi, de l’autre côté, ne parlent-ils plus de Medpoint ? J’avais dit qu’il n’y aurait pas de remake si Pravind Jugnauth ne lavait pas son honneur et pour la première fois, nous avons eu un leader de l’opposition sous caution

 

Paul Bérenger a aussi critiqué Roshi Bhadain, l’avocat de Pravind Jugnauth, en marge de l’affaire Medpoint. «Il est venu pleurer chez moi pendant deux heures car il pensait que la police allait l’arrêter.»

 

Sir Anerood Jugnauth (SAJ) n’a pas non plus été épargné. Il aurait demandé au Premier ministre de faire rayer l’affaire Medpoint, selon le leader des mauves.

 

«Quand Pravind Jugnauth et ses six ministres ont démissionné, sir Anerood avait demandé à me voir pour me dire qu’il faut rayer l’affaire Medpoint», a allégué Navin Ramgoolam en commentant cette affaire. SAJ l’aurait aussi menacé en disant que son gouvernement tomberait si l’affaire Medpoint n’était pas rayée.

 

«Un président de la République a essayé de faire un coup d’État contre son Premier ministre pour une histoire de pouvoir et pour sauver son fils», a martelé le Premier ministre sortant.

 

Bérenger : «Regardez la MBC» 

 

Paul Bérengerl a, lui, indiqué qu’il s’occuperait de SAJ au n° 7, en faisant remarquer que la MBC lui accorde beaucoup de temps. «La MBC leur accorde beaucoup de temps avec une couverture de 20 minutes pour leur conférence de presse. Mais avant-hier, la MBC l’a mis de côté et il y avait de quoi

 

Il a encouragé l’assistance à regarder la MBC pour constater le «manque  d’enthousiasme» lors des conférences de presse de SAJ.

 

A Belle-Vue-Maurel, ce dernier a, lui, tenu d’abord à rétablir les faits quant à la promesse qu’il avait faite à Kader Bhayat (ancien ministre du Mouvement militant mauricien décédé en 2012) de le nommer au poste de vice-Premier ministre. Promesse qui ne s’est pas matérialisée. «C’est vrai qu’il n’est pas devenu vice-Premier ministre. Me li pa mo fot. Se li Kader Bhayat, li dir li pou deziste, li dir mwa donn Gaëtan Duval. Be ki mo fer mwa ? Mo kapav fors li ? Li pa oule. Lerla ki Gaëtan Duval vinn vis Premie minis. Mo pa ti ena okenn problem mwa. O kontrer mo ti pe sipliye li !»

 

SAJ affirme avoir obtenu tout le soutien de Kader Bhayat «kan monn kase ar MMM pou form MSM. Linn vinn ansam ek mwa. Estce que je l’aurais trahi ?»

 

Critiquant la situation de la loi et de l’ordre, il a fait référence, sans citer son nom, à l’agression dont a été victime l’homme d’affaires Bissoon Mungroo. «Ou realiz ou dan gran Porlwi, dan gran lazourne parski li ena enn ti lasenn dan so likou, zot tom lor li, pov boug la so lipe kase !»

 

Dans le même souffle, SAJ a repris l’image de la mythologie hindoue du combat entre Ram et Rawan, pour stigmatiser l’ampleur grandissante des fléaux tels que la drogue et la prostitution. Avant de critiquer le Premier ministre sortant pour avoir fait des discours politiques lors de manifestations religieuses.

 

S’agissant de la situation économique, il est revenu sur le hedging à la State Trading Corporation et à Air Mauritius, pour appeler au changement de régime.

 

Pour sa part, Vishnu Lutchmeenaraidoo, ancien ministre des Finances présenté comme l’éventuel Grand argentier, est revenu sur le fléau de «nation zougader». Il s’est appesanti sur le fait qu’en huit ans de mandat, il avait refusé d’allouer des permis aux maisons de jeux. «Nou pou deklar enn lager san mersi kont proliferasion kasino, zwe dan moris.»

 

Si «dimoun gagn drwa zwe», il a affirmé que l’alliance Lepep a la volonté de   réglementer et de contrôler les paris sur les courses de chevaux, le football et autres jeux de hasard.