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Mauritius Family Planning: un boost à ses activités

2 juillet 2022, 18:00

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Mauritius Family Planning: un boost à ses activités

Le jeudi 30 juin l’Union européenne (UE) a fait don d’une série d’équipements à la Mauritius Family Planning & Welfare Association (MFPWA). Parmi, un densitomètre osseux, ce qui permet de mesurer la quantité de calcium dans les os. «C’est lié au dépistage de l’ostéoporose, notamment des femmes actives, celles qui vivent une grossesse ou encore les personnes âgées», explique Vidya Charan, directrice de la MFPWA.

L’association a aussi reçu un mammographe qui sert à détecter le cancer du sein. «Il y a des femmes en situation de précarité qui n’arrivent pas à avoir accès à une mammographie à temps. Après les consultations, des patientes seront référées chez nous», indique-t-elle. En sus des équipements médicaux, l’UE a aussi remis du matériel informatique à la MFPWA, pour améliorer ses services administratifs. Ce don a eu lieu dans le cadre d’un projet de quatre ans financé par l’UE. Un projet qui a débuté en 2018, avec six objectifs:

  • proposer des services liés à la planification des naissances;
  • poursuivre le plaidoyer sur tout ce qui touche à la santé sexuelle et reproductive auprès des autorités;
  • proposer des services de dépistage du cancer du sein, du cancer du col de l’utérus, la prévention contre le VIH/Sida, services d’échographie ;
  • assurer la sensibilisation auprès de groupes cibles: jeunes, hommes et femmes. Et proposer des formations aux travailleurs sociaux, enseignants et peer educators ;
  • renforcer les capacités de l’association pour qu’elle assure sa mission ;
  • l’empowerment des femmes et la prévention de la violence basée sur le genre.

En chiffres

En 2020, les services de santé publics ont enregistré 57 092 utilisateurs d’une méthode contraceptive. Ce qui représentait une baisse de 632 utilisateurs comparé à l’année précédente. Le nombre de nouveaux utilisateurs d’une méthode contraceptive en 2020 enregistrés par les services de santé était de 3 059. Parmi, 441 ont choisi la méthode des symptômes thermiques.

Impact du Covid-19

«La levée des restrictions sanitaires va nous permettre de rattraper un certain retard. Pendant ces deux dernières années, il n’y a pas eu de rupture du service. Malgré le Covid-19, nous sommes restées en contact avec les personnes qui avaient le plus besoin de nous», affirme Vidya Charan.

Avortement, respecter le choix

La semaine dernière – c’était le vendredi 24 juin – la Cour suprême des États-Unis a décidé de révoquer l’arrêt Roe v. Wade, qui garantissait depuis 1973, le droit pour les Américaines d’avoir recours à l’avortement. Conséquence, comme il n’y a pas une loi fédérale concernant l’avortement aux États-Unis, chaque État peut désormais adopter sa propre politique. Certains des États américains ont immédiatement interdit les interruptions de grossesses. «En démocratie, on souhaite que ce qui s’est passé aux États-Unis n’arrive pas dans d’autres pays, parce qu’il y a beaucoup de femmes qui souffrent», réagit Vidya Charan. «Certaines ont recours à un avortement à cause de choses qui se passent dans leur vie et qu’il faut comprendre. L’avortement reste un problème qu’il faut résoudre dans un contexte médicalisé. Il faut avoir un contrôle, mais il faut mettre l’humain au centre et ne pas criminaliser l’intention. Il faut respecter le choix de l’humain au sujet des grossesses.» À Maurice, depuis juin 2012, l’avortement est possible sous des conditions spécifiques, dans les premières quatorze semaines. L’interruption volontaire de grossesse est permis dans l’éventualité où la poursuite de la grossesse constitue un danger à la vie de la femme enceinte ; dans le cas où l’avortement est nécessaire pour prévenir tout risque pouvant affecter la vie et la santé physique et mentale de la femme enceinte ; dans la mesure où le maintien de la grossesse pourrait provoquer des conséquences graves comme la malformation du fœtus, sur avis de médecins spécialistes, et finalement, si la grossesse est la conséquence d’un viol, de relations sexuelles avec mineure, avec le cas rapporté à la police ou à un médecin.