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Élections municipales: L’entente de l’Espoir démarre sa préparation

14 septembre 2021, 18:00

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Élections municipales: L’entente de l’Espoir démarre sa préparation

L’entente des quatre partis d’opposition est déjà en marche vers le scrutin dans les cinq villes du pays. Un comité pour chaque ville planche déjà sur un plan spécifique mais qui découlera d’une philosophie commune.

Les élections municipales approchent. L’entente de l’Espoir, qui regroupe le MMM, le PMSD, le Rassemblement mauricien et le Reform Party, s’active pour définir ses représentants et développer son programme.

85 211. C’est le nombre d’électeurs que les partis politiques devront convaincre aux prochaines élections municipales, si l’on se fie au registre électoral de 2020. Pour l’entente de l’Espoir, le travail débute dès aujourd’hui avec diverses réunions de planification entre les différents partenaires du regroupement.

Chaque parti déléguera deux représentants dans quatre villes pour siéger sur un comité, sauf à Port-Louis où ils seront quatre délégués par parti. Cette décision a été prise la semaine dernière lors d’une rencontre entre les leaders et des cadres de cette entente.

Un des objectifs de ces réunions sera d’établir un programme spécifique pour chaque ville, mais autour d’une philosophie commune. Les différents responsables semblent déjà savoir dans quelle direction ils mèneront la campagne électorale. D’après les différentes déclarations, le fonctionnement de chaque ville devrait être revu. Le leader du Rassemblement mauricien, Nando Bodha, présidera le comité de Vacoas-Phoenix. «Notre philosophie sera basée sur la démocratie régionale pour chaque ville, mais chacune a ses spécificités. Il faudra préparer un plan d’ensemble.»

Le président du MMM, Reza Uteem, qui a assisté à la réunion des dirigeants la semaine dernière, abonde dans le même sens. «Il est important d’améliorer la gestion des ressources de chaque ville. Cela implique une meilleure façon de travailler des fonctionnaires et des conseillers. Ce sera un thème commun pour chaque ville, mais ce n’est pas tout», déclare le député mauve. En somme, ces comités devront identifier les manquements et les besoins des citadins. Aussitôt que ces données seront récoltées, ils prépareront chacun un rapport destiné à un deuxième comité qui le peaufinera pour en faire un programme électoral. Reza Uteem précise que chaque ville est différente. «À Port-Louis, par exemple, il y a la rénovation du marché et l’ouverture du théâtre et à Curepipe, l’Hôtel de Ville. Donc, il n’y aura pas un programme commun, mais une philosophie commune, car chaque ville a des besoins précis», ajoute-t-il.

D’ailleurs, le secrétaire du PMSD, Mamade Khodabocus, qui est également conseiller à Port-Louis, sera probablement membre du comité dans la capitale. «Nous connaissons déjà les manquements de nos villes. Il suffit désormais de tout mettre sur papier. D’ailleurs, c’est pratique- ment partout pareil. L’administration de nos villes ne marche pas. Il n’y a aucun projet à l’agenda. Les activités lucratives et éducatives sont inexistantes. Il n’y a rien pour le sportif. Bien sûr, il y a un gros problème d’infrastructures. Dans un premier temps, il va falloir tout compiler.»

Ces comités devront aussi proposer aux dirigeants de l’entente de l’Espoir un slogan pour chaque ville. La rencontre d’aujourd’hui ne sera qu’une première étape des préparations. Au fur et à mesure que les leaders se rencontreront, ils définiront leur stratégie de campagne, c’est-à-dire, leur calendrier pour les rassemblements publics et finalement une liste de candidats.

«Nous n’avons pas commencé à identifier les candidats. D’ailleurs, ce ne sera pas le rôle précis du comité qui se rencontre dans chaque ville. Les dirigeants de l’entente de l’Espoir n’ont même pas encore discuté du nombre d’investitures que chaque parti aura. Ce sera une autre étape», rappelle Reza Uteem.