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Funérailles de la petite Prishtee: «Mo anvi zot péyé pou séki zot inn fer», dit le père

16 avril 2021, 12:15

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Funérailles de la petite Prishtee: «Mo anvi zot péyé pou séki zot inn fer», dit le père

Ils l’ont chérie pendant sept mois alors qu’elle n’était pas encore venue au monde. Vicky Ranjeet Ram et Sweta Seeneevassen ont dit adieu et enterré leur bébé, Prishtee, hier, alors que c’est à la maison qu’ils pensaient la ramener lundi… Entre-temps, une enquête a été ouverte pour négligence médicale alléguée.

Éprouvante journée pour les Ram hier. Le bébé de Vicky Ranjeet Ram et Sweta Seeneevassen, Prishtee, née prématurément à 29 semaines de grossesse, à l’hôpital SSRN, Pamplemousses, dans la nuit de lundi à mardi, a été enterrée selon les rites hindous, en début d’après-midi, au cimetière de Bois-Marchand.

Avant, c’est à proximité de la morgue de l’hôpital que la mère de 25 ans a pu rendre un dernier hommage à sa petite fille. Toujours admise en salle, elle a été transportée à bord d’une ambulance pour pouvoir la voir et la prendre dans ses bras pour la première et dernière fois. Une scène déchirante à laquelle les proches ont assisté, en pleurs.

Si la demande avait été refusée dans un premier temps, souligne Vicky Ram, le député Ehsan Juman serait intervenu pour que Sweta puisse sortir, au final. «J’ai pris connaissance que le papa cherchait désespérément de l’aide pour faire de sorte que sa femme puisse voir le bébé, j’ai ainsi, de mon côté, essayé dans un premier temps de joindre le ministre de la Santé ou encore le Regional Health Director de l’hôpital avant de me tourner vers le Dr Joomaye et le surintendant de l’hôpital pour que les arrangements soient faits», explique le député rouge.

Le père effondré à la fin des funérailles, entouré de ses proches, s’est brièvement prononcé, remerciant ses avocats et la presse pour leur soutien, mais il a indiqué par la même occasion que le combat pour chercher justice pour sa fille, Prishtee, continue. «Mo finn met mo zanfan dan enn trou alor ki mo ti bizin pe amenn li lakaz… Bizin lazistis… mo anvi zot peye pou seki zot inn fer», at-il notamment déclaré.

L’avocat Anoup Goodary, également présent aux côtés de la famille au cimetière, a réitéré le fait que des sanctions doivent être prises dans cette affaire. Sur son lit d’hôpital hier après-midi après les funérailles, Sweta est revenue sur cette dure journée, expliquant qu’elle est contente d’avoir pu au moins toucher Prishtee, une fois. «Mo leker kontan zordi, malgre li pann vinn bien, linn al bien. So papa inn fer tou.» Elle dit espérer que «son ange» est désormais aux côtés de dieu.

Par ailleurs, selon un communiqué du Gouvernement Information Service, hier, après une enquête du Regional Health Director de l’hôpital SSRN, les éléments ont été envoyés au ministère de la Santé et il a été décidé que le cas sera référé à la Medical Negligence Standing Committee, une entité indépendante, pour une enquête approfondie.

Au niveau du ministère de l’Égalité du genre, on affirme avoir apporté un soutien psychologique à la famille immédiatement après avoir pris connaissance de ce qui s’est passé. «Mais, pour le moment, la famille a décliné cette aide. On comprend qu’elle passe par des moments difficiles…» soutient une préposée. Elle ajoute que le ministère ne va pas s’immiscer dans cette affaire car une enquête policière est en cours pour négligence médicale alléguée.