Publicité

SBM: Rs 2,1 milliards engagées dans le secteur bancaire kenyan

28 août 2018, 01:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

SBM: Rs 2,1 milliards engagées dans le secteur bancaire kenyan

 

Malgré le sérieux revers essuyé après deux prêts transfrontaliers impliquant un consortium kenyan et un groupe dubaïote, la State Bank of Mauritius (SBM) Holdings Limited vient de s’offrir une percée non négligeable au Kenya. Il s’agit de la reprise et de la relance des activités de la Chase Bank (Kenya) Ltd, au coût de Rs 2,1 milliards.

Mise sous administration de la Kenya Deposit Insurance Corporation depuis le 7 avril 2016, sur les instructions de la Banque centrale du Kenya, la Chase Bank (Kenya) Ltd a repris ses activités le 20 août 2018. Elle porte désormais un nouveau nom : SBM Kenya Ltd.Le Dr Patrick Njoroge, gouverneur de la Banque centrale du Kenya, se réjouit de l’initiative de la SBM. «C’est un petit pas en direction des déposants, mais un pas de géant pour ce qui est de la stabilité du secteur financier du Kenya.»

Pour cause : avec cette nouvelle incursion de la SBM dans le secteur bancaire du Kenya, après l’achat, en 2017, pour $ 25 millions (environ Rs 861,8 millions) de la Fidelity Commercial Bank, c’est une nouvelle somme de $ 60 millions (près de Rs 2,1 milliards) qui est injectée dans le secteur bancaire de ce pays. Du coup, la SBM Kenya hérite d’une banque dont le statut a été relevé.

Elle occupe désormais le haut du tableau des institutions bancaires du Kenya classifiées dans la catégorie des Tier 2. Le tier est un système de classification des banques selon l’importance du montant des fonds propres engagés dans leur opération respective.

Un autre point de satisfaction mis en exergue par le gouverneur de la Banque centrale du Kenya est la formule choisie par le groupe SBM. Celle-ci s’appuie sur le principe d’acquisition / dessaisissement pour reprendre les activités de l’ex-Chase Bank (Kenya) Ltd. «C’est la toute première fois qu’une opération d’acquisition/dessaisissement de cette nature a été menée avec succès en Afrique», souligne le Dr Patrick Njoroge.

Grâce à cette formule, le groupe SBM s’est offert le droit de ne sélectionner que les actifs et les passifs qui entrent dans les paramètres de sa stratégie d’engagement, permettant ainsi d’ajouter de la valeur à cette nouvelle acquisition et non le contraire. Ce qui devrait, du moins sur papier, permettre au groupe SBM d’éviter d’engager les fonds propres de son segment bancaire dans l’achat d’actifs et dans la prise en charge de passifs susceptibles d’être préjudiciables à l’intérêt de ses actionnaires (voir encadré).

«Nous avons pour ambition de développer le potentiel d’affaires, qu’elles soient financées ou pas par les appuis bancaires que le corridor combinant les destinations Inde, Maurice, Madagascar et Kenya peut occasionner.»

Pour Kee Chong Li Kwong Wing, président du conseil d’administration de SBM Holdings, la réalisation du projet d’acquérir la Chase Bank (Kenya) Ltd témoigne de la volonté du groupe de consolider sa présence sur le marché bancaire du Kenya. «C’est un moment de fierté pour notre groupe d’avoir pu mener à bout cette opération de reprise de la Chase Bank (Kenya) Ltd.»

Andrew Bainbridge, le nouveau Chief Executive Officer de SBM Holdings, n’en est pas moins satisfait. «Les clients de notre nouvelle acquisition disposeront de toute une panoplie de services bancaires compétitifs, de même que des produits et services financiers non bancaires.»

Il souhaite que le groupe SBM exploite davantage le rôle qu’elle peut tenir en termes de sa capacité à faciliter la conduite des affaires entre les continents asiatique et africain. «Nous avons pour ambition de développer le potentiel d’affaires, qu’elles soient financées ou pas par les appuis bancaires que le corridor combinant les destinations Inde, Maurice, Madagascar et Kenya peut occasionner.»

Le NPF, principal actionnaire de la SBM

<p>Le principal actionnaire de la SBM, le National Pension Fund (NPF). Dans le dernier rapport financier du Groupe, il est indiqué qu&rsquo;au 31 décembre 2017, sur les dix principaux actionnaires, le NPF est aux premières loges avec un total de 576 millions d&rsquo;actions. Suivi du SBM Treasury Share et de la State Insurance Company of Mauritius Limited, privatisée en 1988 après sa création en 1975 comme un corps parapublic, entre autres.</p>