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Meurtre à Eau-Bouillie: l’époux raconte la nuit du crime

24 mai 2016, 10:58

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Meurtre à Eau-Bouillie: l’époux raconte la nuit du crime

Il ne pouvait plus supporter le fait que son épouse lui jette à la figure qu'il n'est pas le père biologique de leurs enfants, une fillette de 11 mois et un garçon de sept ans. C’est ce que Mitthunsingh Bumma a confié aux enquêteurs après avoir été écroué pour avoir étranglé sa femme, Vidhi Bumma, 28 ans, suivant une dispute, vendredi soir.

Le suspect est passé aux aveux, dimanche soir et a participé à une reconstitution des faits avant sa comparution en cour, lundi 23 mai. Il a été reconduit en cellule.

Que s’est-il passé ce jour-là ? Nous sommes vendredi soir. Mari et femme se disputent. Le chauffeur de camion, âgé de 34 ans, finit par tabasser Vidhi Bumma avant de l’étrangler. Il aurait ensuite enveloppé son corps dans un drap pour se rendre dans une plantation à Eau-Bouillie.

Le lendemain, il revient sur les lieux pour brûler le cadavre avec du pétrole. Il s’est ensuite rendu au poste de police de St-Pierre pour signaler la disparition de Vidhi Bumma.

Relation extraconjugale

«Mon frère avait dit aux policiers que son épouse avait quitté la maison depuis 6 h 30 vendredi et qu’elle n’avait plus donné signe de vie», explique le frère de Mitthunsingh Bumma, qui l’a accompagné. Dans sa déposition, l’époux avait aussi signalé qu’il soupçonnait que son épouse entretenait une relation extraconjugale.

Dimanche, le suspect serait retourné à la plantation pour ramasser les cendres de sa femme. Mais il aurait rebroussé chemin, constatant que les cendres étaient encore chaudes. Et c’est par la suite que le propriétaire du terrain a remarqué une fumée qui émanait de sa plantation. Stupeur : il découvre le corps de la jeune femme.

L’enquête mène les limiers de la Central Criminal Department à la famille de Beelar Lane, Nouvelle-Découverte. Mitthunsingh Bumma est arrêté ; ses parents interpellés.

Santya Bumma, sa mère, affirme ne pas comprendre comment son fils a pu avouer le crime. «Vendredi gramatin belfi in al kot so ser, mo garson ine dir mwa zet enn kou dey lor bann zanfan. Aswar li pa finn vini, garson inn al dir la polis samdi swar.»

Kajal Ramhit, la sœur de la victime, refusait, elle, d’accepter que celle-ci avait quitté le toit conjugal. «Elle n’aurait jamais abandonné ses enfants», affirme-t-elle. Et de faire ressortir que cela fait neuf ans que sa sœur a épousé Mitthunsingh Bumma, même si ses proches s’étaient opposés à leur union.

«Pendant les neuf ans de vie commune, ma soeur ne s’est jamais plainte. Mais il y a un mois, elle m’a appelée pendant la nuit pour me dire que son époux a tenté de la tuer. Il lui a avoué avoir une amante. Elle en a informé ses beaux-parents qui habitent la même cour qu’elle.»

Fawzia Goolamallee, une amie de la victime, explique que celle-ci n’avait pas voulu porter plainte contre son mari car elle pensait pouvoir sauver son couple…