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Roche-Bois : Il agresse sa mère à cause d’un repas

13 février 2016, 09:07

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Roche-Bois : Il agresse sa mère à cause d’un repas

La pomme de discorde : un repas. N’ayant pas digéré que sa mère l’ait laissé «sans rien à manger», un jeune homme de 20 ans l’aurait tabassée à son retour du travail, mardi. La sexagénaire a porté plainte le lendemain au poste de police de sa localité pour agression.

C’est aux alentours de 18 heures que la dispute a éclaté. Rina*, 61 ans, était revenue du travail et commençait à préparer le dîner lorsque Ravin* se serait mis à l’insulter. Sous l’influence de l'alcool, ce dernier, qui était en compagnie d’un ami, lui aurait reproché de l’avoir laissé à la maison sans rien à manger. La sexagénaire devait alors lui rappeler qu’il aurait pu se trouver de quoi faire à manger dans la cuisine. Loin d’apprécier la remarque, le jeune homme se serait alors jeté sur Rina et l’aurait tabassée. Elle se serait défendue à coups de griffes et aurait tenté de s’enfuir mais son agresseur lui aurait donné un coup de pied au dos qui l’aurait mise K.-O. Il se serait ensuite dirigé vers la cuisine pour prendre un couteau mais son ami serait parvenu à le lui arracher des mains. Sachant que Ravin était hors de contrôle, celui-ci aurait délaissé Rina pour rentrer chez lui.

«Malgré mes cris, il a continué à me donner des coups. Il est retourné dans la cuisine pour reprendre le couteau et il m’a menacée», a relaté Rina lors de sa déposition mercredi. Si ce jour-là le pire a été évité, c’est grâce aux voisins. Intrigués et inquiets par les cris et pleurs incessants de la mère, ils ont appelé le numéro d’urgence. La police est arrivée à temps, dit la sexagénaire.

Cependant, Ravin serait sorti de la maison en criant «mo mama pé bat mwa» et montrant les griffures qu’il portait au visage. Rina a été emmenée au poste de police avant d’être transportée à l’hôpital. Une enquête a démarré et la version de l’agresseur est attendue.C'est accompagnée de ses proches que Rina, issue d’un faubourg de la capitale, s’est rendue au poste de police de sa localité pour dénoncer son fils. Traumatisée par le comportement violent de Ravin, elle se taisait par peur qu’il ne lui fasse du mal, car il n’en était pas à son premier coup.

 

En 2013, quelques mois seulement après le décès de son père, il aurait commencé à taper sa mère. «Il me réclamait sans cesse de l’argent. Et puis un jour de janvier, il est allé trop loin», raconte Rina. Ravin était revenu d’une soirée et sous l’influence de psychotropes, il aurait roué sa mère de coups.

Elle aurait perdu connaissance et c’est en reprenant ses esprits qu’elle a pu appeler des proches qui l’ont transportée à l’hôpital. Elle avait alors été admise pendant quelques jours. «J’avais porté plainte contre lui, mais ensuite, il s’est excusé. Il pleurait, me disait qu’il allait changer et qu’il avait fait une erreur. Je l’ai cru. J’avais enlevé la plainte», explique cette dernière. Mais son fils aurait réitéré rapidement ses excès de violence. Elle a encaissé les coups et n’a pipé mot à ses proches. Ravin, encore mineur à cette époque, aurait exigé plus d’argent de poche et transformé sa maison en pub en son absence, au grand dam des voisins.

* prénoms modifiés


CONNU DE LA POLICE

Épinglé pour agressions et possession de drogue, Ravin n’est pas inconnu des services policiers. Actuellement, il est en liberté conditionnelle pour un cas de «damaging property by gang». Il avait été arrêté et placé en détention au poste de police de Roche-Bois pendant plus d’une semaine avant d’être relâché sous caution.