Le Premier ministre a pris la parole lors du Commonwealth Business Forum, à Malte, ce mercredi 25 novembre. Intervenant sur le thème Financial and Professional Services : Delivering Jobs and Growth, sir Anerood Jugnauth (SAJ) a parlé de l’expérience de Maurice, comme un «exemple vivant» de ce que peut apporter le secteur des services financiers et le secteur tertiaire en général, en termes de retombées économiques et de création d’emplois.

Il a affirmé que le secteur financier a germé à la fin des années 80, soit sous son leadership, grâce à des «deregulatory measures» et en abolissant les contrôles d’échanges, la libéralisation des budgets d’investissement et les taux d’intérêt. SAJ a également décrit la transformation socio-économique de cette période, comme étant une référence historique, soit le premier miracle économique mauricien.

Faire de Maurice une «puissance de développement régional»

Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement vise «un second miracle économique» et la transformation de l’île en une «puissance de développement régional».

Se basant sur des chiffres, il a indiqué que les 19 000 professionnels qui sont employés dans le secteur des services financiers à Maurice sont les plus grands contributeurs, de façon individuelle, au Gross Domestic Product. Et d’ajouter qu’à Maurice, cela comprend non seulement le secteur bancaire mais également d’autres services spécialisés, notamment le Global Business, l’assurance, le marché financier, le courtage, les fonds de pensions, les fonds de placements privés et de fonds spéculatifs (equity and venture capital funds), le microfinance et le crédit-bail.

Selon lui, un aspect rassurant et prometteur du secteur à Maurice, c’est la résilience des opérateurs face à la récente agitation financière et économique qui a secoué les marchés financiers mondiaux. Durant ces moments difficiles, dit-il, le secteur financier mauricien a enregistré un taux de croissance annuel important d’une moyenne de 6 %.

Une étude sur Maurice

Parlant de la création du ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance, il confie que c’est un signal fort «de notre désir d’exploiter toutes les opportunités existantes et émergentes dans le secteur des services financiers. Cela indique également que nous serons guidés dans tout ce que nous entreprenons par les principes fondamentaux de transparence et de bonne gouvernance».

Maurice, est pour lui, un exemple car le pays a déjà adhéré aux meilleures pratiques énoncées par de grandes institutions dont l’Organisation for Economic Co-operation and Development et l’International Monetary Fund. «Notre structure de bonne gouvernance fait actuellement l’objet d’une étude par le secrétariat du Commonwealth», a-t-il fait ressortir.