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Iframac: enfin une solution pour les employés ce mardi ?

4 août 2015, 08:03

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Iframac: enfin une solution pour les employés ce mardi ?

«C’est un nouveau modèle d’entreprise que nous allons faire avec Iframac. Ce sont les employés eux-mêmes qui vont reprendre la société. Les emplois sont donc préservés», déclare le ministre des Services financiers Roshi Bhadain. C’était hier soir, lundi 3 août, à l’issue d’une série de réunions entamée avec les employés d’Iframac, filiale du groupe BAI, et la Financial Services Commission. Il est ainsi question que les employés de cette société prennent possession de l’entreprise dans le cadre d’un employee buy-out.

 

La nouvelle sera annoncée aujourd’hui. Le ministre des Services financiers proposera la solution pour sauvegarder les emplois de 298 salariés et la société. Cette nouvelle entité, qui ne s’appellera pas Iframac, prendra tous les actifs de l’ancien concessionnaire de voitures de British American Investment avec le soutien du National Property Fund.

 

Les employés devront nommer un Chief Executive Officer et un Chief Financial Officer. Les éventuels profits seront partagés entre les employés.

 

Négociations avec Mercedes-Benz

 

Parallèlement, le gouvernement négocie avec Mercedes-Benz, Peugeot et Mitsubishi pour que la nouvelle entreprise puisse commercialiser ces marques qu’Iframac a perdues. En attendant, cette société prendra les activités de Fleetmaster, une filiale d’Iframac qui gère les flottes de voitures de compagnies privées et qui est dans l’entretien des véhicules. Elle devra aussi avoir comme vocation la location de voitures.

 

Est-ce que ce sera suffisant pour qu’une entreprise de 298 salariés soit rentable si elle n’a pas les trois marques prestigieuses ? Tant du côté du gouvernement que parmi les employés, l’optimisme règne.

 

Le syndicaliste Ashok Subron, qui a négocié pour les employés, a formulé une série de propositions au gouvernement lors d’une ultime réunion hier soir. Les deux parties travaillent sur un plan B au cas où la nouvelle entité n’aurait pas les trois grandes marques.

 

L’une des solutions consiste à demander au gouvernement que le contrat d’entretien de véhicules d’État revienne à Fleetmaster. «Il y a encore une série de propositions que nous ferons au gouvernement. Il n’a jamais été question de toucher aux emplois», insiste  le syndicaliste.

 

Est-ce que les salariés sauront gérer une société ? Ashok Subron est catégorique. «Ils connaissent bien cette entreprise. Pourquoi pas ? D’ailleurs, c’est dans leur intérêt.»

 

Du côté des employés, ils affichent la satisfaction. Mevin Allaghen, qui travaille au département mécanique depuis neuf ans, est ravi de cette issue, même s’il préfère attendre que tous les documents soient signés pour finaliser l’accord. Sa collègue Rebecca Bablee, Personal Liaison Manager, pousse, elle, un ouf de soulagement : «C’est la lumière après quatre mois de cauchemar. Nous sommes tous solidaires. La lutte continue.»