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A l’affiche: Tikoulou au pays des merveilles

16 septembre 2014, 16:34

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A l’affiche: Tikoulou au pays des merveilles

 

De héros de papier à petit garçon de chair et d’os, c’est sous la forme d’un ballet que nous retrouvons Tikoulou et ses inséparables camarades: Kasskot, Gromarto et Matapan. Conséquence : les personnages n’ont pas de texte. C’est uniquement par la danse et le mime, les sauts et les courses que se déroule l’histoire. Tikoulou ne prononce en tout et pour tout qu’un seul mot. Celui de « liberté», en poussant ce ouf ! De soulagement que ressentent les élèves le dernier jour de classe. Les autres personnages répètent, eux, «Tikoulou kote ?». Comme c’est un ballet, tant pis pour la voix de Ryan Pynam, gagnant du concours Ti Mambo. Elle reste au vestiaire, pendant ce spectacle un peu long pour les plus petits (1h45 sans entracte).

 

Un ballet n’est rien sans la musique. Celle de Richard Beaugendre est vraiment efficace. Tendre et un brin nostalgique quand Ton Palab (joué par Emmanuel Desroches), le narrateur raconte son enfance. Ce temps béni où il ne faisait pas encore la différence entre rêve et réalité. Ce ballet a même son « tube », qui ne demande qu’à faire un tabac. «Enn, de, trwa, ansam nou fer mem pa. Enn, de, trwa, enn sel batman leker. Enn, de, trwa, enn sel lafors nou ena

 

Une bande son qui devient électrique, quand le rêve vire presque au cauchemar, dans la scène de l’incendie du champ de canne, où la bande à Tikoulou est prise au piège par les flammes.

 

Dans le rêve de Tikoulou, voilà Granmer Minet, «zoli granmer» à la main verte qui se transforme en grand chaman. Envolé le gracieux ballet des pailles-en-queue, place à un inquiétant aigle noir, autant d’oiseaux agilement rendus par les danseurs. Avec une mention spéciale pour leurs costumes.

 

Si dans ses albums, Tikoulou nous avait habitués à une série d’aventures, celle du Souffle magique ne raconte pas une histoire à proprement parler.

 

Dans les albums, Tikoulou ne tient pas en place, passant de la Citadelle à Rivière-Noire, avec des détours par Rodrigues, Nosy Boraha et La Réunion. Sur scène, place au voyage immobile en compagnie d’une fée. Comme Alice, il prend sommeil au pied d’un grand arbre. Tikoulou lui, se retrouve en haut du Pieter Both.

 

Le ballet mis en scène par Bertrand d’Unienville, chorégraphié par Eva Caillé et Thabo Legrand restitue plus un état d’esprit, des scènes mises bout à bout, des moments de vie. Traversés par une conscience écologique et une attention particulière pour ce qui fait le quotidien des Mauriciens.

 

Comme dans la scène du bazar, qui commence dans la salle, monte sur scène, devient un numéro de « tap dance », passe par ce drame que vivent un jour tous les enfants quand leur glace leur tombe des mains), pour redescendre dans la salle à la recherche de Tikoulou.

 

*Reprises vendredi 19 septembre à 20h, samedi 20 septembre à 15h et 20h, dimanche 21 septembre à 15h au MGI. Places adultes entre Rs 250 et Rs 600 ; entre Rs 100 à Rs 400 pour les enfants ; entre Rs 200 et Rs 500 pour les senior. Renseignements et réservations dans le rezo Otayo. Tel: 466 9999