Publicité

L’alternance, l’alternative pour lutter contre le chômage

18 janvier 2017, 15:35

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

L’alternance, l’alternative pour lutter contre le chômage

Selon l’Organisation internationale du travail, le nombre de chômeurs à travers le monde devrait dépasser la barre des 200 millions en 2017. Les derniers chiffres de Statistics Mauritius démontrent que Maurice comprend 44 400 chômeurs, dont 19 100 âgés de moins de 25 ans. Ceci affecte notre pays puisque près de 43 % des jeunes sont au chômage.

Difficile de trouver chaussure à son pied ! La situation est telle que nous la connaissons tous : bon nombre de jeunes se trouvant au sein de notre entourage ont du mal à décrocher leur premier emploi. Et ce, même à la fin de leurs études secondaires, voire tertiaires.

À l’échelle mondiale, deux raisons expliquent l’inadéquation entre l’offre d’emploi et le candidat approprié pour remplir le poste. D’une part, les candidats n’ont pas l’expérience requise pour le poste. D’autre part, ils n’arrivent pas à s’adapter aux compétences rattachées. Bon nombre de directeurs des ressources humaines sont d’avis qu’il existe un gros décalage entre les compétences qu’offrent les institutions éducationnelles et les compétences requises pour pallier les demandes du marché.

Comment combler ce déficit de compétences et d’expérience qui sévit dans tous les secteurs confondus ? L’alternance demeure une solution appropriée pour pouvoir corriger ces imperfections. Cette solution permet aux entreprises d’avoir des talents qu’ils ont eux-mêmes formés par rapport à leurs pratiques ainsi qu’à leurs cultures.

L’alternance est aussi une chance pour tout étudiant de mettre en pratique ses connaissances acquises durant sa formation avec les réalités du terrain. Ce mode permet aux jeunes de passer deux voire trois jours dans un institut de formation et deux à trois jours en entreprise dépendant de la formule choisie.

En outre, un tuteur en entreprise veillera à l’accomplissement des projets du jeune dans les meilleures conditions possibles. Cette solution répondra ainsi aux besoins de compétences techniques de l’entreprise tout en assurant la facilité avec laquelle celle-ci recrutera un candidat de choix à l’issue de la formation.

L’alternance forme aujourd’hui pour répondre aux besoins de demain. À diplôme égal, le jeune partira avec une longueur d’avance. Ce système a déjà fait ses preuves dans de nombreux pays, notamment en Allemagne (avec environ 1,5 million de jeunes alternants) et au Royaume-Uni (avec près de 800 000 jeunes alternants). Cette pratique est très commune dans les industries telles que l’hôtellerie, la mécanique ou encore la médecine. En effet, durant leurs internats et externats, les étudiants doivent valider des stages hospitaliers ou extra-hospitaliers pendant un laps de temps avec des cas cliniques. Car, disons les choses comme elles sont, il ne serait pas prudent de dire aux étudiants en médecine d’apprendre pendant sept ans et de pratiquer une opération chirurgicale du jour au lendemain.

Certaines compagnies mauriciennes – telles que la Mauritius Commercial Bank avec Duo, Accenture avec le Accenturedual Training Program et la MEXA sous le Dual Training Programme – sont déjà en avance sur leur temps. Plus que jamais, les autres compagnies mauriciennes doivent leur emboîter le pas et favoriser la formation et l’apprentissage en entreprise.

À court terme, cette pratique pourrait aider à diminuer le manque de compétences et anéantir les barrières qui existent entre employeurs, instituts de formation et candidats. D’autre part, cette initiative permettra de diminuer le taux de chômage et ainsi favoriser l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi sur la durée.

Notre pays n’a nullement besoin de plus de chômeurs diplômés mais d’une main-d’œuvre qualifiée qui pourra mettre ses compétences au service de l’économie.

Ministry of Public Infrastructure and Land Transport
(Land Transport Division – Traffic Management and Road Safety Unit)