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Questions autour de Medpoint

3 juillet 2015, 06:31

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Questions autour de Medpoint

La condamnation de Pravind Jugnauth pour conflit d’intérêts marque la fin d’un épisode d’une saga qui a de multiples facettes, celle de l’acquisition, par l’État, de la clinique Medpoint. Nous ne connaissons encore qu’une toute petite partie de la trame de ce long feuilleton. Le mystère reste épais. D’autres enquêtes sont nécessaires pour comprendre ce qui s’est passé.

 

Comme le disait le magistrat, hier, avant de prononcer la sentence, la charge concernant Pravind Jugnauth n’a trait qu’à un aspect de l’affaire Medpoint : “ Accused’s participation for which he has been found guilty is solely as regards his participation in the decision as to whether to reallocate funds to pay Medpoint …”.

 

De plus, le tribunal met l’accent sur le fait que l’accusation repose sur une signature apposée par Pravind Jugnauth alors que le deal était déjà presque conclu : “We find that this decision was at the very last stage of the whole process, when all major steps had already been fulfilled for the acquisition of the Medpoint site and decision to pay had already been taken.”

 

Des questions essentielles demeurent. Qui a pris la décision de favoriser la clinique Medpoint du Dr Malhotra ? Pravind Jugnauth avait refusé de participer à la réunion du Conseil des ministres qui a pris la décision d’acquérir l’établissement.

 

Comment peut-on expliquer le fait que Malhotra avait adressé au ministre de la Santé d’alors un document indiquant que «the gross floor area of the building is estimated at 4525 square metres» et que l’appel d’offres lancé quelques jours après mentionne précisément un bâtiment de plus de 4 500 mètres carrés ? Pourquoi l’État a-t-il, dans ce cas, dérogé à une politique établie de ne pas acheter des équipements de seconde main ?

 

Il s’agit, également, de savoir si les Rs 145 millions qui ont été payées aux propriétaires de Medpoint et dont ils ont touché la dernière tranche le 24 septembre 2014 seront restituées ou pas aux caisses de l’État. Si cet argent est irrécupérable, ceux qui ont autorisé l’acquisition de cette clinique malade devraient rendre des comptes à la justice.