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Dentistes «recalés» : les faits

25 novembre 2014, 07:27

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Dans votre édition du mardi 4 novembre, vous avez publié «Des dentistes recalés n’ont même pas réussi le HSC». Suite à cette publication, nous, les aspirants dentistes, sentons que notre réputation a pris un sale coup aux yeux du public, avant même qu’on commence à exercer. Veuillez donc publier cette mise au point pour rétablir les faits.

 

1. Nous avons tous notre HSC avec 3 A level et quelques-uns d’entre nous ont leur International Baccalaureate. Nous avons tous les qualifications de base requises par les universités pour entamer des études en dentisterie. Ces universités sont toutes reconnues dans leurs pays respectifs par la Tertiary Education Commission et par le Dental Council de Maurice.

 

2. Nous sommes des ex-élèves de collèges renommés tels que Royal College de Port-Louis, Dr Maurice Curé SSS, John Kennedy College, Sookdeo Bissoondoyal SSS, Rajkumar Gujadhur SSS, Le Bocage International School, etc. Parmi nous figurent deux boursiers du ministère de l’Éducation.

 

3. Nous avons tous réussi nos études universitaires et avons en poche les diplômes en bonne et due forme, requis pour être enregistrés comme dentistes à Maurice.

 

4. Si le président du Dental Council pointe du doigt les «E» en maths et français du «pire candidat» selon lui, sachez qu’il n’y a, à ce jour, aucune loi exigeant une «minimum qualification» pour les étudiants ayant entamé leurs études en dentisterie AVANT 2013. Il devrait le savoir mieux que quiconque, de par les fonctions qu’il occupe. Pour les étudiants partis en études en médecine/dentisterie APRÈS 2013, un minimum de 21 points est imposé.

 

5. Le Dental Registration Examination a été introduit en 2012 par voie d’amendement à la Dental Council Act. D’après nous, les aspirants dentistes, cet examen est injuste car nous avons entamé nos études en 2008-2009, soit quatre ans avant cette nouvelle loi. Nous savions à l’époque qu’à notre retour au pays, on devrait passer une évaluation orale établie par le Council. Cela a été la pratique pendant longtemps. Aucun moratoire ne nous a été accordé avant d’appliquer cette loi. Prenons par exemple la loi sur le «minimum entry qualification» de 21 points, passé en 2013. Le législateur, dans sa sagesse, a accordé un moratoire de cinq ans pour les étudiants qui avaient déjà commencé leurs études en médecine/dentisterie. Cette loi va s’appliquer aux étudiants de retour au pays en 2018.

 

Quelques mois de cela, environ une cinquantaine de dentistes pratiquant à Maurice avaient envoyé une pétition au Dental Council, au ministère de la Santé et au PMO pour exprimer leur désaccord avec cet examen qui était très impertinent. Ils avaient par cette pétition recommandé trois points.

 

(i) D’éliminer le paper one (science fondamentale) et garder seulement le paper two (science clinique), comme chez les médecins.

 

(ii) Qu’un moratoire soit accordé aux étudiants déjà engagés dans les études.

 

(iii) Retourner entretemps vers l’ancienne méthode d’évaluation orale qui, d’après eux, est suffisante pour évaluer et filtrer les candidats. Finalement, nous voudrons profiter de vos colonnes pour faire un pressant appel au Premier ministre afin d’établir la justice. Nous savons que le gouvernement tient à coeur le problème du chômage chez les jeunes. Nous demandons notre enregistrement afin que nous puissions travailler et aider nos parents à rembourser les dettes qu’ils ont contractées pour nos études.