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La vente de DVD pirates détrône la location de films

12 mai 2007, 00:00

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La guerre s?annonce entre vidéoclubs et vendeurs de CD et DVD pirates. «Un DVD original coûte Rs 1 500. À peine cinq clients sur les 1 700 qui fréquentent mon vidéoclub en achètent un. Depuis un mois, je souffre d?un manque à gagner de presque 50 %. J?ai dû me tourner vers des copies bien que je sois contre le piratage», confie un propriétaire de vidéoclub de Port-Louis.

Car il faut dire qu?ils sont nombreux les marchands à vendre des DVD pirates à Rs 50. Face à ce deal, le choix du client est vite fait.

«Les vidéoclubs sont obligés de vendre et louer des copies pour ne pas perdre leur clientèle. Depuis un mois, la location d?un DVD est passée de Rs 50 à Rs 25 et la vente de Rs 150 à Rs 50», explique encore ce propriétaire de vidéoclub.

Ce dernier déplore que l?action de la police ne soit pas aussi efficace contre la prolifération de ces marchands. «Les autorités doivent contrôler les marchands ambulants et les magasins qui vendent des DVD et CD illégalement», affirme-t-il.

Sans compter que les vidéoclubs déboursent Rs 5 000 pour la patente de vente et la location de films alors que ces marchands n?ont aucun frais à payer.

Un autre propriétaire de magasin de location des films américains se plaint du même problème. «On paye Rs 6 000 de patente. Notre profit a considérablement baissé. On doit louer des copies. Orizino p dormi. Une copie coûte Rs 50 alors que l?original coûte Rs 250.»

«Toutes les personnes travaillant légalement dans le commerce des DVD et CD, y compris les propriétaires des salles de cinéma, tirent la sonnette d?alarme», ajoute le propriétaire du vidéoclub de Vacoas qui demande aux autorités et à la Mauritius Society of Authors (MASA) d?agir.

Il pense que la MASA a trouvé une bonne solution concernant la vente des DVD et CD locaux. «On doit faire la même chose pour les films importés. Il faut qu?il y ait un seul importateur et distributeur de DVD.»

D?autres commerçants, comme la Harbour Music, préfèrent ainsi la vente de CD d?artistes locaux. «C?est très difficile de vendre des CD locaux pirates car il y une étiquette sur la jaquette protégeant les droits de ces artistes. La contrefaçon est facilement détectée dans ce cas.»

Aucun représentant légal

En interrogeant un marchand opérant illégalement, on apprend que les films bollywoodiens peuvent être achetés uniquement sur commande. Pourquoi ? Selon un inspecteur de police, il y a des représentants de films bollywoodiens pour voir si «anybody has suffered from prejudice». «Alors que pour les films américains et européens, il n?y a aucun représentant légal. Les personnes vendant des films pirates sont parfaitement au courant de ce problème. Tous les DVD et CD saisis sont rendus étant donné qu?il n?y a pas de représentants à Maurice pour défendre les intérêts des producteurs.»

L?inspecteur affirme avoir fait environ vingt saisies de DVD et CD depuis un mois. «Depuis un mois, le travail a été réorganisé. Le travail continue. Mais il y a un problème concernant les DVD américains et européens puisqu?il n?y a pas de représentants à Maurice. En revanche, les CD audio et clips ont une étiquette. Donc, c?est plus difficile de les pirater.»

S.K.