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Elle réclame Rs 500 000 à l?État

15 novembre 2006, 00:00

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L?État a perdu une première manche dans un procès que lui intente en cour intermédiaire, Sandrine Carrère, une ressortissante française. Elle lui réclame Rs 500 000 de dommages pour arrestation et détention arbitraires. La plaignante est défendue par Me Dick Ng Sui Wa.

Elle fait valoir que le 30 octobre 2002, elle a été interpellée à l?aéroport et a subi une fouille corporelle. On trouve dans son sac 12 paquets de papier de cigarettes et deux tablettes de DI Antalvic. Interrogée, elle déclare alors que les tablettes sont des médicaments prescrits par son médecin traitant, et se voit contrainte de consigner une déposition.

Le 22 novembre, elle est convoquée au poste de Grand-Gaube, et interrogée de nouveau. Au cours de l?interrogatoire, un des enquêteurs se serait montré grossier envers elle, la menaçant même de prison.

L?affaire prend une nouvelle tournure en décembre 2002 : la police l?inculpe pour possession d?objets prohibés en violation du Customs Act. A l?appel de l?affaire, le 18 décembre, elle explique qu?elle était en vacances. Le papier cigarette, dit-elle, est en vente libre en France. Le magistrat conclut qu?elle est de bonne foi, qu?elle n?a eu aucune intention malveillante, et raye l?affaire. Mais le DPP fait appel. L?appel est entendu le 5 juin 2003 en Cour suprême et l?affaire renvoyée au 9. Le DPP abandonne alors l?appel.

Mais le cauchemar n?a que trop duré pour la Française. S?estimant victime d?abus de pouvoir de préposés de l?Etat, et humiliée, elle est résolue à réclamer des dommages de Rs 500 000. Lors du procès, l?Etat a soutenu que l?action avait été mal entamée et que cette plainte ne comportait aucun motif la justifiant. Mais la cour a rejeté la demande de l?Etat visant à être mis hors de cause. L?affaire se poursuit donc.