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Comores : « Des élections régulières malgré les irrégularités… »

1 janvier 2011, 00:00

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Comores : « Des élections régulières malgré les irrégularités… »

Après la proclamation des résultats provisoires des élections présidentielles et des gouverneurs, les observateurs ont publié leurs rapports. Ces missions qualifient le scrutin du 2ème tour de "libre et transparent malgré certaines irrégularités."

Dans une conférence de presse jeudi à Moroni, l’Union Africaine, la Ligues des Etats Arabes, l’Organisation de la Francophonie et l’Organisation de la Conférence Islamique, ont lu un communiqué conjoint qui déclare que les élections du deuxième tour se sont déroulées de manière libre et régulière.

La mission note cependant que  des actes de fraudes ont été commis dans les trois îles. Des irrégularités comme «l’expulsion des observateurs nationaux » lors des opérations de dépouillement dans certaines localités de la Grande-Comore et d’Anjouan. Aussi des  « conduites frauduleuses »  (bulletins et listes pré-cochés, feuilles d’émergement pré-émergées et expulsion de représentants des candidats) dans certains bureaux de vote d’Anjouan … », et des  « arrestations arbitraires dans l’île de Mohéli », relève le communiqué.

De son côté,  la  Fédération Comorienne des Organisations de la Société Civile (Fecosc) regrette le comportement de certains membres de bureaux de vote dans quelques localités à Anjouan. Et la présence des militaires, qui intimidaient les électeurs dans certaines localités. L’observatoire des élections a aussi souligné les irrégularités notées  «ne sont pas de nature à entacher la régularité du scrutin ».

Pour rappel, Ikililou Dhoinine, candidat de la coalition gouvernementale,  a remporté la présidentielle, alors  Mouigni Baraka, Anissi Chamsidine et Mohamed Ali Said sont arrivés en tête, respectivement à Grande-Comore, Anjouan et Mohéli, pour les trois postes de gouverneur. Ces résultats doivent être confirmés par la Cour constitutionnelle au plus tard dans 10 jours. La participation était de 52%.

Pour sa part, l''''opposition réclame l''annulation du vote. Elle estime les résultats de  « nuls et non avenus », et parle de « coup d’Etat électoral », selon Said Larifou, vice-président du candidat Fazul.