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Goodlands: le Draupadee Ammen Tiru Kovil, un des plus anciens temples de Maurice

2 décembre 2019, 17:41

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Goodlands: le Draupadee Ammen Tiru Kovil, un des plus anciens temples de Maurice

Le temple tamoul Arul Migou Draupadee Ammen Tiru Kovil de Goodlands est un des plus vieux de l’île. Il existe depuis 114 ans. Il est très fréquenté, aussi bien par des fidèles mauriciens que par des étrangers. S’il en est ainsi, c’est parce que ce temple a la réputation d’exaucer les demandes.

Les hommes politiques ratent rarement les célébrations au kovil. Ce temple tamoul, situé à proximité du supermarché Winner’s à Goodlands, a une riche histoire. Si l’usine de Saint-Antoine a disparu, le Draupadee Ammen Kovil tient encore debout. Les deux ont été construits à peu près au même moment, soit dans le troisième quart du XIXe siècle. À l’époque, un temple tamoul s’érigeait à proximité de chaque sucrerie et de son moulin. Cela permettait aux travailleurs de foi tamoule de ne pas avoir à faire des kilomètres pour aller prier pour leurs proches lors de leur jour de repos.

«Le temple attire Mauriciens et touristes.»

Chaque année, des prières avaient lieu au début et à la fin de la période de coupe. Avec la centralisation et les avancées technologiques, il ne reste plus que quatre usines, les autres ayant fermé mais les kovils continuent d’exister, même si quelques-uns d’entre eux ont été déplacés.

Renganaden Mootooveeroo (Aya Naden) (au centre) est entouré de ses fils Azhagen (à dr.) et Kesaven.

Après le passage du cyclone Carol en 1960, le temple a été détruit. Il a en- suite été reconstruit par les dévots à l’aide de rails et de feuilles de tôles. C’est en 2005 qu’il a été reconstruit en béton, conformément à l’architecture dravidienne, qui est très colorée. Après chaque cycle de 12 ans, les temples tamouls sont rénovés.

Ce n’est que depuis 1985 qu’un prêtre est rattaché au kovil et y exerce à plein temps. Renganaden Mootooveeroo, plus connu comme Aya Naden, père de quatre enfants, est très impliqué dans la vie de la communauté. «Ce temple est fréquenté par beaucoup de Mauriciens comme de touristes. À chaque fois que des gens viennent ici pour prier, ils racontent ensuite que leurs de- mandes ont été exaucées», dit le septuagénaire.

Ses fils, Azhagen et Kesaven, 49 et 51 ans respectivement, ont suivi les traces de leur père. «En septembre, mes deux garçons ont reçu le titre  « shriarchaya» en Inde. C’est une grande fierté pour nous. De nos jours, il est très rare de voir les enfants suivre les traces de leur père, surtout en matière de spiritualité. Et je suis très fier de dire qu’un de mes petits-fils parle déjà de se faire prêtre un jour.»

Le dimanche 15 décembre, il y aura une cérémonie religieuse (Cavadee et marche sur le feu) au Draupadee Ammen Kovil. On peut être sûr qu’il y aura foule au temple.