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[Vidéo] Boutiquière tuée à Pointe-aux-Sables: une voisine arrêtée

15 avril 2017, 08:00

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[Vidéo] Boutiquière tuée à Pointe-aux-Sables: une voisine arrêtée

Stupéfaction vendredi après-midi 14 avril à l’avenue Jacarandas, Pointe-aux-Sables. Le corps sans vie de Kistnamah Ramanjooloo, 79 ans, appelée affectueusement «tantine» par les habitants de la localité, a été retrouvé dans sa boutique située au rez-de-chaussée de sa maison.

Mandées sur les lieux, les autorités ont procédé à un interrogatoire de routine du voisinage qui a permis d’appréhender Sharon Christina Jackson, 30 ans, voisine de la septuagénaire. La suspecte a avoué avoir cambriolé la boutique avec deux autres complices. Ils auraient bousculé la victime avant de faire main basse sur des cigarettes et l’argent de la caisse. À l’heure où nous mettions sous presse, les deux complices étaient activement recherchés.

C’est vers 15 heures que l’alerte a été donnée, vendredi. La police de La Tour Koenig, ainsi que d’autres unités, dont les éléments du Scene of Crime Office, ont été mandés sur les lieux du drame. Lors de l’examen préliminaire du corps de la victime, des traces de blessures ont été décelées au niveau de la tête. L’autopsie pratiquée dans la soirée par le chef du service médico-légal de la police, Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué son décès à une asphyxie due à un étouffement (asphyxia by smothering).

La nouvelle de ce drame a vite fait le tour du quartier. Peu de temps après, une petite foule s’était massée devant le commerce de Kistnamah Ramanjooloo. Mère de sept enfants, la victime vivait seule après le décès de son époux. Nanda Ramanjooloo, l’un des fils de Kistnamah qui habite à La Pointe, Pointe-aux-Sables, a accouru sur place dès qu’il a été informé de ce qui était arrivé. «Je viens lui rendre visite tous les jours, mais je n’ai pas pu le faire aujourd’hui. La semaine dernière, elle avait célébré son anniversaire», nous raconte-t-il en larmes.

Ce sont les pleurs d’une femme, qui habite aussi à l’avenue Jacarandas, qui ont attiré l’attention de Rico, 71 ans. Ce dernier habite en face de Kistnamah Ramanjooloo. «Monn trouv enn madam pé ploré. Mo ti krwar voler inn kokin so portfey. Enn lot vwazin ki ti pé balyé lakour finn démann li kinn arivé. Lerla, linn dir voler ti dan laboutik kot tantinn», explique-t-il. Ils sont allés voir Kistnamah Ramanjooloo par la suite. Elle gisait inerte sur le sol. Il a alors appelé la police.

Paule, une autre habitante de l’avenue Jacarandas, confie qu’elle a vu Kistnamah Ramanjooloo quelques minutes avant son décès. «Monn trouv li pé vann gaz avek enn klian. Pa ti atann pou gagn enn nouvel koumsa», lâche-t-elle. «C’est une femme très serviable. Elle ne refuse jamais de servir un client peu importe l’heure, surtout si nous devons acheter des bonbonnes de gaz. Cette boutique existe depuis une trentaine d’années. Je lui avais déjà dit de ne pas travailler seule et de chercher quelqu’un pour l’aider», nous confie-t-elle.