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Gouvernement: le remaniement bute sur le ministère de l’Intérieur

18 janvier 2017, 22:29

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Gouvernement: le remaniement bute sur le ministère de l’Intérieur

Le fait que le Premier ministre n’entreprendra aucune mission officielle à l’étranger jusqu’à fin janvier suscite son lot d’interrogations. En effet, sir Anerood Jugnauth (SAJ) a choisi de ne pas participer au sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, le 28 janvier, alors que les chefs d’État africains y éliront le successeur de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma à la présidence de la Commission de l’UA.

Que dit-on à l’hôtel du gouvernement? Officiellement, l’explication est que Maurice a des ambassadeurs pour représenter le pays à la place du chef du gouvernement lorsque celui-ci ne peut se déplacer.

Par contre, du côté de l’opposition, on met en avant un autre argument: la majorité ne souhaite pas voir Ivan Collendavelloo, actuel numéro 2 du gouvernement, devenir Premier ministre par intérim. Une autre raison évoquée veut que les conditions permettant à SAJ de quitter le pays en toute «sérénité» ne sont pas réunies. Référence est faite aux tractations actuellement en cours en vue du prochain remaniement ministériel. L’exercice doit être finalisé avant la prochaine rentrée parlementaire fin mars prochain.

Les Finances pour Bhadain

Il ressort aussi qu’un des obstacles est que SAJ et son fils Pravind Jugnauth ne seraient toujours pas parvenus à un accord quant à celui qui aura la responsabilité du ministère de l’Intérieur. Celui-ci regroupe notamment la police et les services de renseignements. Actuellement, ce portefeuille relève du bureau du Premier ministre et SAJ souhaiterait le conserver.

L’autre ministère qui serait en ce moment source de casse-tête pour les dirigeants du pays est celui des Finances. Ce n’est plus un secret que le choix d’y propulser Roshi Bhadain ne fait pas l’unanimité chez les deux partenaires de l’alliance gouvernementale. Toutefois, le ministre des Services financiers, dont le nom est cité parmi les potentiels démissionnaires du gouvernement, se trouve en position de force, depuis le départ du Parti mauricien social-démocrate du gouvernement.

L’Environnement est aussi convoité. Un ministre ambitionnerait de piloter un important projet qui sortira de terre dans le centre de l’île. Sauf qu’avec son ministère actuel, il ne peut avoir de telles aspirations.