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Brésil: stade comble pour honorer l’équipe de foot décimée

3 décembre 2016, 20:47

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Brésil: stade comble pour honorer l’équipe de foot décimée

 

En deuil, la petite ville brésilienne de Chapeco a reçu, samedi, les dépouilles des victimes du crash aérien qui a décimé son équipe de football, lundi, en Colombie, pour leur rendre un ultime hommage dans son stade archi-comble.

Des feux d’artifice ont illuminé le ciel quand deux appareils Hercules-130 de l’armée de l’Air brésilienne, rapatriant les corps de 50 victimes de la catastrophe, se sont posés sur le tarmac de l’aéroport.

Sous une pluie battante, les cercueils des footballeurs et de la délégation du club Chapecoense ont été débarqués un par un par des militaires brésiliens, encadrés par une haie d’honneur.

Ils ont été ensuite conduits jusqu’au stade de Chapeco, l’Arena Conda, où des milliers de proches, amis et supporteurs se sont massés pour leur rendre hommage, en présence du président brésilien Michel Temer et du patron de la Fifa, Gianni Infantino, qui a interrompu un voyage en Australie pour y participer.

La vingtaine de journalistes également tués dans cette catastrophe, lundi matin, dans les collines de la ville de Medellin, ont été rapatriés séparément par avion.

Au total, 77 personnes ont péri dans le crash d’un appareil de la compagnie charter bolivienne Lamia.

Quelque 100.000 personnes étant attendues pour la cérémonie. Des écrans géants ont été installés autour du stade, qui n’a qu’une capacité de 19.000 spectateurs.

«Mon fils dans un cercueil»

«La sensation est horrible, regarder et savoir que mon fils va entrer ici dans un cercueil», raconte dans le stade Ilaide Padilha, la mère de Danilo, le gardien de but de l’équipe, âgé de 31 ans.

Vendredi, les dépouilles des cinq membres d’équipage boliviens du British Aerospace 146 avaient été ramenées dans leur pays. Deux autres, un Vénézuélien et un Paraguayen, avaient également été rapatriés, ainsi que six autres victimes brésiliennes du crash.

Six personnes ont miraculeusement survécu au crash, survenu à 3.300 m d’altitude près de La Union, en pleine nuit et sous une pluie torrentielle.

«Où est mon équipage ?»

La vidéo d’un des rescapés, filmé par la police, circule toujours dans les médias colombiens et sur les réseaux sociaux, montrant le technicien de l’appareil, le Bolivien Erwin Tumiri, au moment où il est évacué du lieu du crash. «Alex! Angel! David! Où est mon équipage?», demande-t-il, désorienté.

L’avion, parti de Santa Cruz de la Sierra en Bolivie et qui devait atterrir sur l’aéroport de Rionegro, venait alors de s’écraser quelques minutes avant, par manque de carburant, selon la principale hypothèse des autorités colombiennes.

«C’est une hypothèse qui se renforce, mais qui doit être analysée par les enquêteurs, comme les informations de la boîte noire et les enregistrements de la tour de contrôle», a souligné le directeur de l’Aviation civile, Alfredo Bocanegra, précisant que les conclusions des investigations n’étaient pas attendues avant six mois.

La licence de vol de la compagnie Lamia a été suspendue par le gouvernement bolivien, qui a ouvert une enquête et destitué plusieurs hauts fonctionnaires de l’aviation civile.

Selon le représentant de Lamia, Gustavo Vargas, l’appareil n’a pas respecté le plan d’approvisionnement en carburant en omettant une escale prévue à Cobija, ville bolivienne frontalière du Brésil, ou à Bogota.