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Présidentielle à Rivière-Noire: les conseillers réfractaires à l’ingérence

2 décembre 2016, 13:35

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Présidentielle à Rivière-Noire: les conseillers réfractaires à l’ingérence

Alors que la course à la présidence du conseil de district entame sa dernière ligne droite, des conseillers s’accordent à dire qu’ils n’accepteront aucune influence venue des plus hauts échelons de la hiérarchie politique.

Le district de Rivière-Noire est en ébullition. La campagne bat son plein en vue de l’élection du président du conseil, attendue pour fin décembre. Deux tendances se dessinent : d’un côté, les conseillers en faveur d’un renouvellement du mandat de la présidente sortante et de l’autre, ceux qui s’y opposent résolument.

L’éventualité d’une réélection de Véronique Leu-Govind, dont le mandat arrive à terme en cette fin d’année, suscite de vives réactions chez certains. Le conseiller de Bambous, Balmick Jeetun, en parle, lui, comme d’une entorse à la bonne entente qui a toujours régné à Rivière-Noire. «La présidente sortante aurait des ambitions politiques et compterait poser sa candidature au numéro 14 (Savane-Rivière-Noire) aux prochaines élections législatives mais ce n’est pas une raison pour qu’elle soit reconduite à son poste actuel», fait-il valoir. Il estime que de maintenir une même personne à la tête du district durant quatre ans d’affilée est injuste. Selon Balmick Jeetun, deux ans, au lieu d’une année autrefois, suffisent pour que le titulaire du poste de président complète tous ses projets.

Quant à Véronique Leu-Govind, elle commente ainsi la perspective d’un deuxième mandat : «Rien n’est encore sûr. Ce sont les différents conseillers du district qui voteront et décideront ou non si je serai de nouveau présidente».

Nous avons justement sondé les conseillers qui se disent «majoritairement» en faveur d’un mandat supplémentaire pour Véronique Leu-Govind. Même Anil Bissessur qui avait des vues sur le poste tant convoité a fait marche arrière et soutient cette démarche. «Je fais partie du groupe majoritaire et je dois suivre la tendance», confie-t-il avec une pointe de regret dans la voix. Il explique, en effet, que c’est dommage pour son village : «Petite-Rivière est le seul village du district qui n’a jamais eu de président».

Si la plus grande partie des conseillers du district de Rivière-Noire soutiennent la candidature de Véronique Leu-Govind, ils réclament avant tout des élections qui se feront de manière équitable, sans aucune forme de pression. Aux dires des conseillers, des ministres auraient tenté de faire passer le mot en vue d’avantager l’un de leurs poulains. «À Rivière-Noire, nous ne voulons d’aucun mot d’ordre venant de plus haut. Il revient aux conseillers de décider qui seront président et vice-président», affirme Josian Mélisse, vice-président du conseil de district.