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Chhayan Divya Ringadoo: «On bosse mieux dans l’ombre»

2 décembre 2016, 12:46

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Chhayan Divya Ringadoo: «On bosse mieux dans l’ombre»

Elle est déterminée à relever le défi. C’est ce qu’on retient, entre autres, de l’entretien qu’on a eu avec Divya Ringadoo, la Chief Executive Officer de la Gambling Regulatory Authority (GRA). Celle qui se charge de la mise en pratique des décisions du board de cette instance ne regrette pas d’avoir rejoint ce poste, il y a onze mois. La CEO entend mettre graduellement ses nombreuses années d’expérience dans le secteur des jeux du hasard pour mener à bien sa mission.

Il y a l’incontournable perception que les organismes parapublics sont envahis par des nominés politiques. Est-ce le cas pour Divya Ringadoo ? Une première question qui la fait bondir de sa chaise ! L’entretien est lancé. «Ecoutez, j’ai soumis ma candidature après une annonce parue dans les journaux. Après quoi, on m’a appelé devant un panel en trois occasions.»

Ses six années à Lottotech en tant que Draw Manager ont fait le reste. «J’ai une bonne expérience dans le domaine des jeux.» Un MBA, décroché à l’Université de Maurice, son expérience dans l’Offshore, à Capstone et Ceridian (Mtius) Ltd, étoffent également son curriculum vitae.

«J’ai grandi à Port-Louis à côté du Champ-de-Mars. Ne vous en faites pas, les courses ne sont pas nouvelles pour moi.»

Discrète dans les médias après sa prise de fonction, Divya Ringadoo a, tout de même, une explication à cela : «On bosse mieux dans l’ombre.» Selon elle, le travail qu’elle accomplit «prime sur tout autre chose».

Dans les locaux de la GRA, elle a le soutien de son personnel, composé de 14 employés. «Je suis juste dans tout ce que je fais. Je respecte les gens. Mais je sais aussi me montrer intransigeante quand le besoin se fait sentir.»

Omniprésente sur son lieu de travail, au 12e étage de la Newton Tower, Divya Ringadoo n’hésite pas à y rester jusqu’à fort tard parfois. Passionnée, humble et bosseuse ! Autant de qualités qu’on prête à la CEO, à la GRA.

Reste que l’industrie des courses demeure bien plus complexe que le tirage du Loto. Qu’en pense-t-elle ? «J’ai grandi à Port-Louis à côté du Champ-de-Mars. Ne vous en faites pas, les courses ne sont pas nouvelles pour moi.»

Depuis son recrutement, la CEO de la GRA ne se contente que de quelques rares visites sur l’hippodrome. En deux occasions, elle était, cette année, aux côtés des commissaires pour assister aux enquêtes et voir tout le côté organisationnel, et une autre fois, elle était avec le public. Elle promet, néanmoins, d’être plus présente en 2017. Et ce, même si être à la GRA, «c’est de s’occuper de tout les secteurs du jeu… les casinos, les opérateurs de paris sur le football et les Gambling Houses. Il n’y pas que les chevaux !»

Aînée d’une fratrie de quatre enfants, fille d’un ancien recteur de collège et d’une femme au foyer, Divya Ringadoo avoue que les courses sont souvent le sujet de conversation lorsque les membres de la famille se réunissent. «Il faut faire très attention. Moi, je préfère écouter sans pour autant me laisser influencer.»

Derrière tout grand homme se cache une femme. Pour la CEO de la GRA, l’inverse est tout aussi vrai. «C’est mon époux qui a insisté pour que je postule.» Elle dit surtout apprécier le fait que son compagnon de vie, Harish Ringadoo, Sales Consultant chez Allied Motors, accepte qu’elle soit à la tête d’une institution où la majorité des stakeholders sont des hommes, une situation pas toujours bien vue dans une société patriarcale comme Maurice. «Il se charge même du dîner lorsque je travaille jusqu’à fort tard», révèle cette épouse comblée.


Au service de la communauté

<p>Divya Ringadoo a fondé la branche mauricienne de la<em> Ladies Service Circle International</em>&nbsp;,en 2013, afin de promouvoir l&rsquo;entraide au sein de la communauté. Ce mouvement international a vu le jour en 1932 en Angleterre et est réservé aux femmes de 18 à 45 ans. La branche mauricienne compte une douzaine de membres de différentes couches sociales qui se rencontrent chaque troisième jeudi du mois pour définir les projets à venir. <em>&laquo;Je ne suis pas une féministe&raquo;</em>, rassure Mme Ringadoo.<em> &laquo;C&rsquo;est plutôt un lien social et d&rsquo;amitié entre les femmes&raquo;</em> autour d&rsquo;un projet philanthropique.</p>