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Olivier De Guardia: l’isolement aiguise l’exigence d’excellence

26 octobre 2016, 13:27

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Olivier De Guardia: l’isolement aiguise l’exigence d’excellence

Olivier de Guardia est, à n’en pas douter, un des plus jeunes hôteliers des Constance Hotels and Resorts, voire de tous les établissements locaux puisqu’il n’a que 31 ans. Depuis janvier, il dirige l’hôtel Constance Moofushi aux Maldives. Par courrier électronique, il explique que c’est l’esprit d’aventure propre à sa famille – qui a déménagé du Mount à Curepipe avant sa naissance pour finir par déposer leurs bagages à Britannia – qui le pousse aussi, une fois ses études de comptabilité-gestion terminées au Lycée Labourdonnais, à aller faire des études supérieures en Afrique du Sud. C’est aussi dans le pays de Mandela qu’il améliore son anglais.

Éduqué, dit-il, dans l’art de recevoir, il éprouve un constant besoin de plaire à autrui. Sentiment qu’il ne peut ressentir en restant enfermé dans un bureau à rédiger des bilans financiers. Il décide alors d’explorer l’hôtellerie et si son choix se porte sur Constance Hotels and Resorts, c’est parce qu’il s’agit «d’un groupe hôtelier à taille humaine», où prévaut «un esprit de fa- mille entre employés». Sans compter que les autres établissements hôteliers du groupe sont situés «dans les plus beaux coins de l’océan Indien», ce qui cadre avec son désir de voyage et d’aventure.

C’est en 2011 qu’il intègre ce groupe et son vœu est exaucé puisqu’il est envoyé sur l’île de Tsarabanjina au large des côtes malgaches où le groupe possède un lodge. Après cette escale, il est muté au Constance Belle Mare Plage avant d’être en poste aux Maldives, plus précisément à Constance Moofushi. Il s’investit tant qu’il est nommé n°1 de l’hôtel en janvier.

Une nomination qu’il impute à la chance d’avoir été «au bon endroit au bon moment» et au fait d’«avoir su saisir les opportunités» qui se sont présentées à lui. Il dit aussi avoir été persévérant et avoir fait des sacrifices dus à l’isolement. «Mais j’ai surtout nourri ma passion pour un métier extraordinaire.» Un de ses plus grands plaisirs, le matin, est d’enfiler ses «savates dodo» et de marcher deux minutes pour arriver sur son lieu de travail.

«Continuer à grandir»

Il a développé un amour pour ces îles qu’il nomme «Mes Maldives» et qui sont riches en coraux, avec des fonds marins «à couper le souffle». Beauté qu’il trouve différente de celle de Maurice : «L’archipel est plus attrayant aux aventuriers en quête d’une expérience à la Robinson Crusoë mais avec le luxe en plus.» Par contre, selon lui, les atouts de Maurice se situent non seulement dans ses paysages mais aussi dans ses cultures et sa diversité. «Chaque endroit a ses avantages. Maurice a été et restera toujours Stella Clavisque Maris Indici (NdlR : l’Étoile et la Clé de l’océan Indien)».

L’isolement a aussi du positif. Il aide à améliorer l’exigence de qualité du service. «L’isolement et la limitation des ressources disponibles compliquent certes un peu les choses en comparaison de Maurice. Mais on n’a pas le droit d’oublier, par exemple, le paquet de beurre au supermarché», écrit-il.

Olivier de Guardia n’a pas encore défini son plan de carrière. Il sait qu’il a encore beaucoup à apprendre. «Je me demande parfois où je trouverai un endroit où je m’épanouirai autant qu’aux Maldives. J’ambitionne bien sûr de continuer à grandir mais pour l’instant, le principal est de confirmer mon expérience et de continuer à me perfectionner dans le métier.»