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Jean Philippe Galle: «Maurice dans le réseau de la crypto-monnaie en 2018»

21 octobre 2016, 16:00

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Jean Philippe Galle: «Maurice dans le réseau de la crypto-monnaie en 2018»

Jean Philippe Galle est le représentant de la société OneCoin. Il est actuellement à Maurice pour présenter une nouvelle crypto-monnaie qui existe depuis janvier 2015. Cela, afin de préparer les Mauriciens à cette monnaie et à ce mode de paiement.

Vous avez fait le déplacement à Maurice pour présenter OneCoin, qui vient grossir la gamme de monnaies numériques. Qu’estce qui justifie l’importance attachée à OneCoin ?

Je suis venu à Maurice pour faire connaître OneCoin, qui existe depuis janvier 2015 et qui propose une nouvelle crypto-monnaie. C’est une monnaie sécurisée et centralisée, qui ne dépend pas d’une plateforme extérieure. OneCoin ouvrira ses activités au marché public au premier semestre de 2018. L’objectif de ma visite est de préparer la population et les commerçants à cette monnaie et à ce mode de paiement.

Maurice est aujourd’hui une place forte de la finance mondiale. Elle est d’ailleurs reconnue comme une destination qui se veut être à la pointe de la technologie. C’est normal que nous nous y intéressions. Avant la promotion de OneCoin à Maurice, nous avons déjà fait confiance aux services financiers du pays. Le cabinet conseil dont je suis actionnaire est installé à Ébène. Nous détenons une licence de la catégorie Global Business 1, qui nous permet d’évoluer dans le secteur du Global Business.

Récemment, la Banque de Maurice avait émis des directives pour prévenir des risques des transactions avec de la monnaie numérique. Elle visait particulièrement Bitcoin (NdlR, la première cryptomonnaie, créée en 2009). En l’absence d’un organisme régulateur pour contrôler ce système, quelle garantie avons-nous qu’il ne soit pas sujet aux pratiques illicites ?

Bitcoin est considérée comme une monnaie virtuelle anonyme, utilisée par un cercle fermé d’individus férus de l’Internet. OneCoin mettra sur le marché une monnaie sécurisée, fabriquée d’après les paramètres de la technologie Blockchain, reconnue pour sa transparence.

C’est une monnaie qui ne fonctionne pas selon les règles imposées par un organe de contrôle centralisé extérieur. Chaque pièce possède une clef numérique intégrée. C’est l’équivalent de l’ADN d’un être humain. Cela permet d’assurer une traçabilité totale. En outre, la société impose les règles du Know Your Client à toute personne désireuse d’inté- grer une chaîne de bloc. Ce qui permet de repérer l’identité de chaque utilisateur.

Est-ce l’illustration parfaite de la capacité de certains phénomènes à remettre en cause, grâce à la Toile, la frontière géographique des États dans le cadre de la monnaie numérique et leur pouvoir de réguler les activités financières ?

L’émergence de la monnaie numérique est un phénomène qui peut bouleverser des habitudes. Il faut situer sa portée dans la même veine que les transformations associées à l’Internet et aux portables. Or, la montée en flèche de la monnaie numérique est sans conteste. Lors du Forum de Davos en janvier, les responsables du Fonds monétaire international et les dirigeants d’autres géants du monde financier, tels que Morgan Stanley et la Deusche Bank, ont prévu une véritable révolution de la banque de détail et de la gestion de données bancaires. John Cryan, Chief Executive Officer de la Deutsche Bank, a même prédit que dans dix ans, le cash sous sa forme actuelle n’existera plus. Certains prédisent que dans cinq ans, la mise en place d’une monnaie virtuelle à l’échelon international sera une réalité.

 

Qu’est-ce qui peut justifier la décision d’un État d’accepter un système de monnaie virtuelle dont la réglementation ne dépend pas de ses compétences financières ?

La crypto-monnaie permet de combattre l’économie souterraine, où des activités illicites sont pratiquées. Cela, en raison de son système ouvert, où l’identité des utilisateurs est connue. Nous sommes dans l’ère du digital. Le système de paiement ne peut échapper aux révolutions que le digital est en mesure de réaliser. Le potentiel du marché est énorme. En plus, c’est un système qui va permettre à quelque 2,5 milliards d’individus, qui ne sont pas intégrés dans le système bancaire conventionnel, d’avoir accès à un système de paiement sécurisé.

Avec l’élimination du cash, les risques associés aux cambriolages vont disparaître. C’est extraordinaire d’être partie prenante de cette révolution. En janvier 2015, au lancement de OneCoin, notre monnaie valait 0,50 centime d’euro. Sa valeur était de 3,35 en novembre 2015 et de 6,95 aujourd’hui.

Quelles sont les conditions indispensables à une société qui propose une monnaie digitale pour assurer son avenir sur le plan mondial ?

Il faut deux conditions fondamentales. D’abord, la garantie que le lancement d’une nouvelle monnaie suscitera l’intérêt d’un grand nombre d’utilisateurs. Ensuite, il faut que la société qui propose une telle monnaie dispose d’un nombre considérable de pièces pour lui permettre de commercer dans le monde.