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Fanchette Gaspard Pierre-Louis : «Rodrigues veut renégocier l’interdiction d’exporter des animaux»

1 octobre 2016, 17:00

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Fanchette Gaspard Pierre-Louis : «Rodrigues veut renégocier l’interdiction d’exporter des animaux»

L’adjointe au Chef commissaire de Rodrigues, Fanchette Gaspard Pierre-Louis, est actuellement à Maurice dans le cadre du lancement du Youth Empowerment Programme (YEP) à l’intention d’une dizaine de  jeunes diplômés Rodriguais. Elle a procédé, le jeudi 29 septembre, au lancement de ce programme au siège du Human Resource Development Council (HRDC) à Ébène. Dans la mini-interview qui suit, elle profite de l’occasion pour commenter l’épizootie de la fièvre aphteuse, la réforme du système électoral et la configuration au sein de l’Assemblée régionale de Rodrigues.

Comment Rodrigues se relève-t-elle face à l’épizootie de la fièvre aphteuse ?

Cela a été un véritable coup de massue pour les Rodriguais. Je considère cette épizootie comme un cyclone dont les rafales continuent à perdurer. Mais Rodrigues se relève quand même devant cette épreuve. Déjà, nous constatons que les éleveurs ont compris la nécessité de collaborer avec le gouvernement pour le programme d’abattage des animaux et la vaccination.

Nous avons aussi eu droit à la collaboration du ministère de l’Agro-industrie de Maurice, qui a dépêché sur les lieux des vétérinaires de Madagascar et de La Réunion, ainsi que ceux de la Commission de l’océan-Indien. Des experts indépendants sont aussi venus nous aider. Cela se passe très bien et nous prévoyons une deuxième série de vaccination.

Actuellement, notre préoccupation majeure demeure la mesure qui interdit l’importation des animaux de Rodrigues à Maurice pendant trois ans. Nous allons discuter avec le ministère de l’Agro-industrie en vue de revoir ce plan, vu que Maurice est elle-même affectée par la fièvre aphteuse. Nous sommes en train de consolider notre dossier sur cette maladie avant d’ouvrir les négociations avec le ministère. Notre but est de réduire la période d’interdiction. Rodrigues veut renégocier l’interdiction d’exporter des animaux vers Maurice.  

Est-ce que la configuration au niveau de l’Assemblée régionale de Rodrigues est devenue plus difficile avec le décès du commissaire de la Santé et des sports, Ismaël Valimamode ?

Nous sommes encore sous le choc de cette triste disparition. Mais le Chef commissaire, Serge Clair, a pris le portefeuille de la Santé qu’occupait feu Ismaël Vallimamode. Celui des Sports a été attribué à un autre commissaire. Nous avons donc déjà fait la répartition des dossiers. La session du mardi 27 septembre à l’Assemblée régionale de Rodrigues s’est déroulée dans une ambiance sereine.

On parle beaucoup de parité entre l’opposition et le gouvernement, mais je peux dire que l’opposition est divisée. Le Mouvement rodriguais dispose de cinq membres. Le Rassemblement du peuple de Rodrigues en compte le même nombre. Nous continuons notre mandat. Il nous reste encore quelques mois à travailler avant les prochaines élections.

Que pensez-vous de la réforme électorale ?

Nous avons lancé une série de consultations par rapport à l’amendement que Rodrigues veut apporter à la loi qui régit l’Assemblée régionale. Nous souhaitons que le comité national finalise nos propositions.

Le système proportionnel est venu surpasser le First Past the Post. Nous croyons également dans une loi anti-transfuge. Le transfuge apporte une instabilité politique. Nous en sommes contre. C’est une marque de non-respect envers le peuple qui a voté pour quelqu’un qui appartient à un parti politique distinct.

Pour nous, le gender issue doit aussi être pris en compte. Nous avons aussi demandé que l’appellation de la commission des Femmes soit remplacée par la commission des Genres.