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Une autorité allemande interdit le transfert des données entre Facebook et WhatsApp

28 septembre 2016, 18:34

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Facebook X WhatsApp

Une autorité allemande interdit le transfert des données entre Facebook et WhatsApp

Une autorité allemande a interdit mardi le 27 septembre, à Facebook de «rassembler et enregistrer» les données des utilisateurs allemands de l'application de messagerie WhatsApp, rachetée par le réseau social américain en 2014.

L'Autorité de protection des données de la ville-Etat de Hambourg (nord), où est installé le siège allemand de Facebook et dont les décisions valent pour l'ensemble du territoire, a émis une injonction administrative interdisant «dès maintenant à Facebook de rassembler et d'enregistrer les données des utilisateurs allemands de WhatsApp».

L'autorité a également demandé à Facebook d'«effacer les données déjà transmises à l'entreprise via WhatsApp», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L'application de messagerie WhatsApp a annoncé fin août qu'elle avait modifié sa politique de confidentialité pour partager les données de ses utilisateurs avec sa maison mère, le géant Facebook, pour un meilleur ciblage des messages publicitaires.

Facebook et WhatsApp

«L'injonction protège les données des quelque 35 millions utilisateurs de WhatsApp en Allemagne. Cela doit être leur décision s'ils souhaitent que leurs comptes soient liés à Facebook. Facebook doit pour cela leur demander au préalable l'autorisation. Cela n'est pas arrivé», explique le chef de l'office Johannes Caspar, cité dans le communiqué.

«Facebook respecte la loi de protection des données de l'UE. Nous allons faire appel de cette injonction et travailler avec l'autorité de Hambourg afin de répondre à ses questions et lever toute inquiétude», a réagi une porte-parole de Facebook, sollicitée par l'AFP.

L'annonce du partage des données de WhatsApp avait été critiquée en Allemagne, très attachée pour des raisons historiques au respect de la vie privée.

Avec cette stratégie, le réseau social cherche à rentabiliser ce service de messagerie gratuit, racheté au prix fort pour plus de 20 milliards de dollars en 2014.

L'office de protection des données de la ville-Etat s'est déjà illustré dans le passé en demandant à Google, dont le siège est également situé à Hambourg, de modifier ses pratiques de divulgation des informations personnelles.