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Ricky Maingard: Le crack

12 septembre 2016, 13:25

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Ricky Maingard: Le crack

Maxime Henry Maingard, dit Ricky, entraîneur de l’écurie éponyme, qui a remporté sa deuxième Maiden Cup, dimanche dernier, vit en osmose avec les chevaux. Ce qui explique qu’il veuille les entraîner pour encore longtemps.

Qui est Ricky Maingard ?

Je suis mauricien. J’ai quitté l’île juste après mes études pour prendre des cours d’ingénierie en Angleterre. J’ai ensuite été embauché par une société française qui m’a envoyé à Johannesbourg, en Afrique du Sud. J’ai étudié le Business Management et travaillé dans le Corporate Planning and Marketing. Lorsque la firme française qui m’employait a voulu que je rentre en France, j’ai refusé. Comme je montais à cheval et que j’adorais ça, j’ai décidé de m’essayer comme entraîneur. C’est ainsi que j’ai commencé à entraîner des chevaux. Je l’ai fait pendant 30 ans. J’ai toujours été davantage intéressé par les grandes courses avec de bons chevaux car je ne suis pas joueur. C’est l’animal qui m’intéresse. J’avais trois écuries, une à Durban, l’autre à Cape Town et une à Johannesbourg. Lorsque l’insécurité a commencé à grandir en Afrique du Sud, que ma femme Brigitta a failli se faire assassiner à plusieurs reprises et que mes parents revenaient s’installer dans l’île, j’ai considéré le fait de revenir à Maurice. Je me suis décidé lorsque le MTC a augmenté le stake money. Depuis, je m’occupe de l’écurie Maingard. Le jour où je perds contact avec le cheval, j’arrête tout. C’est ma passion.

C’est la seconde fois de votre carrière que vous remportez la Maiden Cup, grâce à Parachute Man ?

Oui car en 2012, l’année du Bicentenaire, j’ai remporté la Maiden Cup avec le cheval Ice Axe. Parachute Man est un cheval de valeur. J’espère que ce n’est pas la dernière. Je suis satisfait de la monte de ce cheval par Rai Joorawan qui est un jockey d’exception. J’ai toujours fait confiance aux jockeys mauriciens.

Que faites-vous durant votre temps libre et durant les week-ends ?

Presque tous les samedis, je suis aux courses. Comme ma femme aime la mer et que nous avons un petit bateau, le dimanche et lorsque la saison hippique est terminée, nous allons titiller les vagues en bateau et faire de la plongée en apnée. Nous cassons la croûte à bord. Je profite de la mer autant que possible. Comme j’aime la nature, je vais chasser en semaine pendant la saison hippique.

Parlez-nous de votre famille.

Brigitta a deux enfants, Kylie et Bruce, d’un précédent mariage et moi j’en ai trois de précédentes unions, Stéphanie, Diane et Luc. Ils sont tous à l’étranger. Je ne suis pas du genre à extérioriser mes sentiments. Je peux rester quelques mois sans parler à mes enfants mais nous nous adorons.

Cuisinez-vous ?

Non, ma femme le fait très bien, surtout tout ce qui est cuisson au four. Elle est une passionnée de cuisine. Elle ne rate d’ailleurs jamais l’émission Master Chef.

Gourmand ou gourmet ?

Gourmet. J’aime les bonnes choses.

Un péché mignon ?

Un bon gratin de palmiste ou du palmiste braisé avec des crevettes, accompagné d’un bon vin.

Pratiquez-vous du sport ?

Je ne monte plus depuis 15 ans quand j’ai réalisé que je ne pouvais plus faire ce que je faisais autrefois et qu’au final, j’agaçais les chevaux plus qu’autre chose. Je préfère les regarder. Je fais un peu de marche car j’ai subi une opération à la hanche il y a quelques années et un peu de vélo d’appartement.

Quels livres lisez-vous?

Je lis peu. Si je le fais, c’est pour suivre l’actualité locale et internationale.

Écoutez-vous la radio ?

J’écoute la radio en voiture. Ma femme arrive à capter la radio sud-africaine et j’écoute mais je ne vais pas m’asseoir à la maison pour écouter la radio.

Et la télévision ?

 Je regarde les sports à la télé mais jamais de films. Je n’ai pas mis mes pieds au cinéma depuis 30 ans !

Quel type de musique écoutez-vous ?

J’apprécie la musique mais rien en particulier.

Votre idée du bonheur ?

C’est un état d’esprit. Le principal, c’est d’être en bonne santé et entouré des siens. Je suis pour laisser mes proches faire ce qu’ils veulent. Je n’aime pas imposer des contraintes aux autres.

Qu’auriez-vous souhaité réaliser avant de quitter ce monde ?

 Je voudrais continuer à entraîner le plus longtemps possible. Je vais rendre ma femme folle si je reste chez moi tant je ne tiens pas en place. J’ai besoin de voir des chevaux. Je suis à l’écurie presque tous les jours. Autrement, je ressens un manque terrible.