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Me Antoine Domingue: «La dépénalisation du gandia n’est pas une solution.»

29 août 2016, 18:54

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Me Antoine Domingue: «La dépénalisation du gandia n’est pas une solution.»

 

«On a suffisamment parlé. Il est temps d’agir !» Me Antoine Domingue est catégorique : la situation de la drogue dans le pays va de mal en pis. L’homme de loi a déposé devant la Commission d’enquête sur la drogue, le lundi 29 août, dans l’après-midi. Cette commission est présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen et siège, selon Me Domingue, «depuis plus d’un an», d’où «l’urgence d’agir». S’adressant à l’express peu après, Il s’est dit contre la dépénalisation, de même que contre la légalisation du cannabis. «Pour moi, il n’y a pas de différence entre les deux.» Et qu’il faut donc le criminaliser.

Antoine Domingue affirme que si la dépénalisation, ou la légalisation, du gandia devait se produire, ce sera un bien mauvais signal envoyé à la jeune génération. Car la drogue serait alors disponible partout, dit-il. Poursuivant, l’homme de loi martèle que nous sommes en état de guerre contre la drogue. «Kan mo lir lapress, li paret sa pé vinn pir toulézour. Nou pé perdi sa lager-la. Zeness pé tonb dan ladrog, dan sintétik…»

Me Domingue a ensuite demandé au ministre de la Santé, Anil Gayan, de descendre sur le terrain et d’aller là où tout le monde sait que la drogue prolifère. Il invite le ministre à faire un tour, par exemple, au jardin de la Compagnie, à Port-Louis, le soir, pour voir s’il n’y a pas des prostituées qui sont également des droguées. «Il (NdlR, le ministre Gayan) n’est pas la personne la mieux qualifiée pour parler de ça ! Sé bann dimounn lor térin ki pou kapav dir… »

Évoquant la peine de mort à l'encontre des gros trafiquants de drogue, Antoine Domingue se dit favorable à cette idée, car «aux grands maux, les grands remèdes !» Pour les consommateurs, il est d’avis qu’ils doivent avoir le traitement médical le plus approprié, pour les aider à se défaire de l’addiction envers la drogue. Et ainsi se réhabiliter.