Publicité

Crime à Mont-Roches: la police n’écarte pas la piste d’un règlement de comptes

26 août 2016, 10:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Crime à Mont-Roches: la police n’écarte pas la piste d’un règlement de comptes

Qu’est-ce qui a bien pu se passer chez l’ancien policier Jacques Bathilde ? Cet homme de 61 ans est-il mort à cause d’un règlement de comptes ou à cause d’un vol qui aurait mal tourné ? L’habitant de Mont-Roches a été retrouvé sans vie, ligoté et bâillonné dans son lit hier matin. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a attribué son décès à une asphyxie. 

La chambre où le corps a été retrouvé était sens dessus dessous. Si nul n’a pu confirmer si des objets personnels ont disparu de la maison, la police n’écarte pas la thèse du vol.

En ce qui concerne celle du règlement de comptes, les enquêteurs sont sur la piste d’un proche de la victime. Ce suspect, connu des services de police, aurait récemment eu des démêlés avec la famille de la victime.

Dans l’entourage de Jacques Bathilde, qui était au service de l’ancien commissaire de police André Feillafé, on fait ressortir qu’il avait des ennemis. Sa passion pour les paris sur les courses hippiques lui attirait aussi bien des amis que des ennemis, souligne-t-on

«Aboiements incessants»

Ce sont son frère et ses deux neveux qui ont fait la découverte macabre. Ils ont aussitôt appelé la police. Aux alentours de 6 heures, la police de Camp-Levieux a été mandée sur place. D’autres unités de police, la Major Crime Investigation Team, le Scene of Crime Office, la Dog Section, la Criminal Investigation Division de Camp-Levieux et la Field Intelligence Unit, ont été sollicitées. Des prélèvements ont été effectués dans toutes les pièces de la maison, à la rue Épingle.

Les deux chiens du policier retraité, un Rottweiller et un teckel, ont été endormis au moyen d’un soporifique. Ils ont repris connaissance après l’arrivée des policiers et ont été emmenés au Forensic Science Laboratory pour être examinés.

Les proches qui habitent tout près affirment n’avoir rien entendu de suspect durant la nuit. Les voisins confient, eux, qu’aux alentours de 4 heures, ils ont entendu les aboiements incessants des chiens du quartier. Ils n’y ont toutefois pas prêté attention.

Jacques Bathilde vivait avec son fils Pascal. Ce dernier, agent de sécurité, se trouvait sur son lieu de travail lorsque le drame s’est produit. Ce sont ses proches qui l’ont informé du drame. Jean Luc Bathilde, neveu de la victime et voisin, confie que son père a remarqué que le sexagénaire tardait à se réveiller. «On s’est mis à l’appeler. Mon père et moi, ainsi que mon cousin qui habite au rez-de-chaussée chez mon oncle, nous sommes montés chez lui pour le voir. Nous avons constaté qu’il y avait une échelle placée à l’extérieur qui donnait accès à une fenêtre de sa maison», raconte-t-il. En arrivant dans la maison de l’ancien policier, ses proches l’ont vainement appelé jusqu’à ce qu’ils découvrent le corps sans vie avec des traces de blessures au visage.

Ce crime a tenu en haleine bon nombre d’habitants de cette ruelle. Une foule s’est vite massée devant le domicile du retraité. Certains ont laissé éclater leur colère. «Ce n’est pas possible, on tue les gens comme cela. Il n’y avait pas cela dans notre quartier. On n’est plus en sécurité dans notre maison. Des vagabonds peuvent entrer et tuer les gens comme un rien», a lancé une femme.

Un proche de la victime s’est dit perplexe face à ce drame. La victime était de forte corpulence et n’aurait pu se laisser faire, pense-t-il. Son neveu Donovan, toujours sous le choc, dit ne pas comprendre pourquoi on s’en est pris à son oncle.