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Un festival de la liberté pour «réduire la pauvreté au Morne»

23 août 2016, 16:49

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Un festival de la liberté pour «réduire la pauvreté au Morne»

 

Fêter les chaînes brisées de l’esclavage. Samedi, c’est dans le campement de chasse de la société Le Petit Morne Ltée que sera présenté le Festival de la liberté. L’événement doit véritablement prendre son envol l’an prochain. Il cadre avec la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, commémorée le mardi 23 août.

Le Festival de la liberté a pour initiatrice Agathe Desvaux de Marigny, directrice du Petit Morne Ltée. Elle souligne que ce festival bénéficie du soutien du ministère des Arts et de la culture. «L’année prochaine, grâce au ministre, nous allons travailler sur quelque chose de plus grand et qui sera ouvert au public. Le festival sera annuel. Santaram Baboo a bien saisi l’envergure du projet qui est d’ordre économique, culturel et social. Il m’apporte son soutien car il croit dans ce projet.»

En déplacement à Rodrigues, c’est par courriel qu’elle nous explique: «Je voudrais, à travers ce festival, essayer de réduire la pauvreté dans le village du Morne. Vu que j’habite en face de la montagne du Morne, à l’Embrasure, depuis 30 ans, je me sens très concernée par le sujet.» Elle précise que le lieu choisi pour la présentation du festival fait partie du paysage culturel du Morne.

«Notre spectacle suggérera les affres du passé, les fluctuations de notre temps et les espoirs de l’avenir.»

Comment comptent s’y prendre les organisateurs pour aider les défavorisés? Agathe Desvaux de Marigny réitère que cette année, «c’est juste pour marquer la date et faire une mini-présentation de ce qu’on pourrait faire l’année prochaine en plus grand autour du thème de la liberté». Elle cite en exemple une régate avec l’ONG Ti régate ou encore une exposition de photos.

L’organisatrice ajoute avoir travaillé avec Cécile, de la troupe de danse contemporaine Omada pour concevoir un spectacle en trois actes: le passé, le présent et le futur. «Dans le décor naturel du Morne Brabant, guide et veilleur, notre spectacle suggérera les affres du passé, les fluctuations de notre temps et les espoirs de l’avenir.» Il sera servi par une bande-son live qui «raconte l’évolution du séga typique, d’où le choix des musiciens de jazz sur le troisième acte».

En 2017, le public aura-t-il rendez-vous à l’Embrasure? Agathe Desvaux de Marigny dit oui, en partie. «Mais pour le spectacle de danse et les concerts, un lieu spécifique sera aménagé avec l’aide des villageois.» Le site où sera entrepris le projet prévoit l’installation d’un espace scénique situé «à moins de deux kilomètres à vol d’oiseau de la montagne du Morne et bénéficiera d’une vue directe et intégrale sur celle-ci».

L’organisatrice dit plancher aussi sur un documentaire d’archives de 52 minutes sur le séga tipik avec Martial Petitjean. Cela, avec le soutien de Jean-Luc Ahnee chez Eruption studio.