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Rouben Mooroongapillay, avocat:  «Me Yerriah a menti devant les membres de l’EOC»

20 août 2016, 21:45

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Rouben Mooroongapillay, avocat:  «Me Yerriah a menti devant les membres de l’EOC»

Le Premier ministre semble avoir défendu Me Mary-Jane Yerriah au Parlement. D’où vient la confusion?

Soit le Premier ministre s’est trompé, soit il a été mal conseillé. La loi est claire. L’Equal Opportunities Commission (EOC) doit comprendre trois membres autres qu’un président ayant dix ans d’expérience en tant que juge, magistrat et/ou law practitioner. Et un de ces trois membres doit impérativement être un law practitioner comptant pas moins de cinq ans d’expérience. Or, dans le cas de la présente commission, les deux autres membres, Messieurs Shibchurn et Dookhony, ne sont pas des law practitioners. C’est aussi bien de faire ressortir que sous l’égide de Me Brian Glover à l’EOC, il y avait Me Shameer Mohuddy qui avait neuf ans d’expérience au barreau, ce qui n’était pas le cas de Danisha Sornum et de Rajesh Bhowon.

En voulez-vous personnellement à la jeune avocate? Quelles sont vos motivations?

Pas du tout. Avant que je n’arrive à l’EOC, le 9 août, je ne l’avais jamais vue. Et il n’y a rien de personnel, bien que la personne concernée ait fait preuve d’arrogance, allant même jusqu’à tutoyer mon client et mentir devant la commission en disant qu’elle comptait cinq ans au barreau quand je lui ai posé la question. C’est ainsi que je l’ai contredite : n’est-ce pas vrai de dire que c’était en 2013 que vous avez prêté serment ! Ma motivation est de defendre mes clients to the best of my abilities without any fear of ill will.

Vous êtes proche du PMSD. Cela ne va-t-il pas provoquer d’autres remous au sein de l’alliance Lepep?

Certainement pas. Le PMSD a 18 500 membres. Chacun a sa profession et ses habitudes. Ma profession n’a rien à voir avec mon appartenance ni ma vocation politique. J’exerce ma profession d’après ma conscience et en ma capacité personnelle afin de défendre mon client au mieux de mes capacités. Et je continuerai à le faire. Ce sont cela les vraies valeurs du PMSD. D’ailleurs, je salue le courage et la franchise du leader du MSM, Pravind Jugnauth, d’avoir reconnu qu’il y a eu manquement de leur part.