Publicité

L’après MV Benita: le sort du vraquier suspendu à l’assureur

25 juillet 2016, 10:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

L’après MV Benita: le sort du vraquier suspendu à l’assureur

 

Qu’adviendra-t-il du vraquier MV Benita, dont l’opération de renflouage a été un succès, samedi, au Bouchon ? Le mastodonte de 24 953 tonnes, construit en 1998, sera-t-il sabordé et utilisé comme  récif artificiel ou envoyé en cale sèche pour des réparations ? La décision finale reviendra à l’assureur de l’armateur. Selon le responsable des opérations de la cellule de crise, la London P&I Club, l’assureur fera connaître sa décision à la cellule aujourd’hui, après une évaluation complète de la navigabilité du navire et de son état général. Cette cellule a été mise en place depuis le 17 juin. Une réunion est prévue cet après-midi.

Selon le responsable, le vraquier qui est toujours «sous pression d’air» a été remorqué par le Coral Sea Fos et l’Ionian Sea Fos vers le large. Il affirme qu’il se trouve en dehors de «nos eaux territoriales». Selon les informations disponibles auprès des Salvors et de la London P&I Club, le vraquier se trouve à 20 milles nautiques. Un skeleton crew, composé de 8 à 10 experts les plus expérimentés, est toujours à bord.

Dans un communiqué émis hier, la London P&I Club affirme également que la majorité de l’équipage devrait être rapatriée dans les semaines à venir. Le MV Benita, qui s’était encastré dans un rocher basaltique, a donné des sueurs froides aux Mauriciens. Il a été déséchoué grâce à l’équipe de Five Ocean Salvage. À 13 h 03, samedi, le navire a pivoté sur six degrés avant d’être tiré par les deux remorqueurs vers le large. Une opération acclamée par les badauds qui avaient les yeux rivés sur le vraquier.

Celle-ci a causé des fuites d’huile. Selon une source à la National Coast Guard, à samedi, 19 seaux de cambouis ont été enlevés de la côte. Le lagon n’est plus en danger.

«Il y a des étapes à suivre avant le renflouage»

Des critiques ont plu depuis le naufrage du vraquier. Une source de la cellule de crise balaie d’un revers de la main les critiques formulées sur le déroulement des opérations et affirme qu’il y a des étapes à suivre avant de renflouer un navire. «C’est facile de critiquer. Mais il faut savoir qu’il y a toute une préparation à faire. Voir si les cales ont été bien soudées, les tester et voir si elles sont résistantes, entre autres.» Elle estime que Maurice n’est pas équipée pour faire face à ce genre de situation.