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Euro-2016: à la fan zone de la Tour Eiffel, Griezmann met la foule en transe

26 juin 2016, 20:49

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Euro-2016: à la fan zone de la Tour Eiffel, Griezmann met la foule en transe

 

Un immense cri de soulagement, puis une foule en transe... le doublé d’Antoine Griezmann qui a donné dimanche à Lyon la victoire à la France face à l’Irlande en 8e de finale de l’Euro de foot a fait exploser de joie la fan zone de la Tour Eiffel à Paris.

Applaudissements, jets de bouteilles et drapeaux brandis au-dessus des têtes, bras levés, les supporters entonnent la Marseillaise quand la France égalise à la 57e minute, à un but partout.

Un peu éteints depuis la reprise du jeu, ils se réveillent et le doublé, quatre minutes plus tard, les met en transe. Dans l’euphorie, les copeaux de bois qui recouvrent le sol volent, ramassés par les spectateurs.

Les commentaires dépités - «Mais c’est pas possible» et autres «Ginola sors de ce corps» - ont laissé la place à un «Qui ne saute pas n’est pas français» enthousiaste, et le carton rouge sur l’Irlandais Dufy est fêté à l’égal d’un 3e but par les dizaines de milliers de supporters.

Hommes coiffés d’un chapeau en forme de poulet, jeunes femmes aux lèvres bleu marine, chaussettes tricolores, joues peinturlurées, et partout des drapeaux bleu-blanc-rouge...

Au tout début du match, le coup de sifflet accordant un penalty à l’Irlande au bout d’une minute de jeu avait été accueilli avec incrédulité, par des «Non! N’importe quoi!»

 'Boire une bonne pinte' 

Les quelques supporters irlandais qui se trouvaient là voulaient alors y croire. «On va gagner. Les Français ne jouent vraiment pas bien et nous on y met du coeur. Encore 45 minutes!», disait à la mi-temps un Irlandais professeur d’anglais en France.

Deux heures avant le début du match, les spectateurs étaient déjà là, sous un ciel changeant, sur cette fan zone du Champ-de-Mars à l’accès ultra-sécurisé.

 

Pierre-Yves était venu avec sa femme et sa fille Anna qui, à 18 mois, arborait déjà le maquillage bleu blanc rouge de rigueur dans sa poussette.

Avait-il des craintes, après les attentats? «C’est sûr qu’on pense un peu à la sécurité, on ne peut pas faire autrement, mais c’est quand même mieux d’être ici que de pantoufler devant sa télé», lançait-il. «Et puis, les contrôles sont stricts à l’entrée. Ça rassure».

«Ah j’ai plus de voix», lance Fabrice à la fin du match, dans son maillot. «Maintenant l’Angleterre!»

Un regret toutefois: arrivé à 14h30, il lui a fallu une heure pour entrer et il a raté la première mi-temps. «La prochaine fois, je regarderai ça de mon canapé», dit il. Quoique. «L’ambiance dans la fan zone, c’est mortel!»

«C’était un beau match, mieux que contre l’Albanie», s’enthousiasme Antoine. Venu avec des amis, il attend que la foule s’écoule pour tenter de sortir et tire lui aussi de cette première expérience de la fan zone la même conclusion: «Mieux vaut arriver tôt».

Christie et John, supporters de l’Irlande, prennent la défaite du bon côté. «C’était déjà bien qu’on soit arrivés jusque là», lance Christie. Tous deux sont en France pour l’Euro depuis une semaine et comptent repartir mardi. «Mais là, on va regarder le match de l’Allemagne», explique John dans son maillot vert. «Et boire une bonne pinte».