Publicité

Journée mondiale sans tabac: Et si on arrêtait?

31 mai 2016, 13:25

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Journée mondiale sans tabac: Et si on arrêtait?

 

Le tabac est un fléau. À l’occasion de la journée mondiale sans tabac commémorée aujourd’hui, il convient de jeter un regard sur ce produit plus que nocif. En effet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que d’ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d’incapacité avec plus de 10 millions de victimes l’an. Le tabagisme serait alors plus mortel que le Sida, la tuberculose, les accidents de voitures et les suicides, entre autres. Une prévision effrayante. À Maurice, selon les chiffres provisoires de Statistics Mauritius pour 2015, la quantité de cigarettes importées qui s’élève à 1 236 467 aurait connu une baisse par rapport à 2014 (1 357 519) et 2013 (1 279 996).

Si de nombreuses personnes se disent prêtes à arrêter le tabac, ne plus fumer se révèle un parcours du combattant. Pour cause, la consommation entraîne une dépendance dont il est difficile de se débarrasser. Les professionnels ont constaté trois types de dépendance au tabac.

DES SIGNES DE MANQUE

La dépendance physique qui est due à la présence de la nicotine dans le tabac. Lorsque le fumeur n’a pas sa dose de nicotine, des signes de manque se font sentir. Ils se traduisent le plus souvent par de fortes envies de fumer, une irritabilité, de l’agitation, une constipation, de l’anxiété, une humeur dépressive, des troubles de la concentration intellectuelle et une augmentation de l’appétit. Ces troubles peuvent être soulagés par un traitement de substitution à la nicotine. Comprimés sublinguaux et patchs à la nicotine aident à surmonter la sensation de manque, en offrant au corps une quantité de nicotine suffisante pour combler le besoin en cigarettes.

La dépendance peut également être psychologique. Pour beaucoup de fumeurs, la cigarette est un moyen de se faire plaisir. C’est une façon de gérer son stress ou encore de surmonter ses émotions et de se concentrer. Ce type de dépendance est lié aux effets psychoactifs de la nicotine qui procurent plaisir, détente, et stimulation intellectuelle, entre autres. Cette dépendance apparaît en général peu de temps après les premières cigarettes. Elle peut varier d’un fumeur à un autre.

La dernière dépendance connue est environnementale ou comportementale. Elle va dépendre des personnes que le fumeur va rencontrer, des lieux où il va se rendre et qui va susciter chez lui l’envie de fumer. Si vous songez à arrêter de fumer, ces dépendances doivent être prises en considération. Par rapport à la dépendance environnementale, il convient de réfléchir à ce que vous pouvez faire pour éviter ces situations, qui pourraient susciter à nouveau votre envie de fumer. Cette préparation est essentielle.

FUMER COÛTE CHER


Pour vous encourager à arrêter de fumer, pensez aux avantages d’une vie sans tabac. La première est sans conteste l’amélioration de votre état de santé et ce, quelque soit votre âge et le nombre d’années de tabagisme. Ainsi, les hommes qui cessent de fumer entre 35 et 39 ans vont accroître leur espérance de vie par cinq ans tandis que les femmes du même âge l’augmentent par trois ans. Après 15 ans sans tabac, l’espérance de vie de l’ex-fumeur redevient identique à celle d’une personne qui n’a jamais fumé. Ensuite, il y a l’argument pécuniaire. Fumer coûte cher. En arrêtant, vous ferez des économies. Les femmes qui arrêtent le tabac en tirent de nombreux avantages. Elles peuvent ainsi avoir les mêmes chances de tomber enceinte que les femmes non-fumeuses. La ménopause intervient plus tôt chez les fumeuses alors qu’arrêter la cigarette la retarde. Fumer augmente les rides. En stoppant, les femmes auront une peau moins ridée.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en arrêtant de fumer, on se libère de la dépendance. Si toutefois la dépendance physique disparaît en quelques semaines, celle psychologique est plus lente à s’estomper. Il faut compter plusieurs mois pour ne plus avoir de fortes envies de fumer. Il convient de savoir également que même après plusieurs mois, voire des années après l’arrêt de la cigarette, fumer de nouveau expose à une reprise du tabagisme et relance les dépendances.