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Roland-Garros: Wawrinka et Murray haussent le ton

30 mai 2016, 07:27

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Roland-Garros: Wawrinka et Murray haussent le ton

 

Andy Murray et le tenant du titre Stan Wawrinka ont élevé leur niveau de jeu pour accéder dimanche aux quarts de finale de Roland-Garros, sans connaître trop de dégâts contre l’Américain John Isner et le Serbe Viktor Troicki.

Avant les averses, le Canadien Milos Raonic a subi une douche froide face à l’Espagnol Albert Ramos, l’homme que l’on n’attendait pas.

MURRAY AIME LES GÉANTS

Après deux premiers tours laborieux, l’Ecossais s’est rassuré en expédiant vers la sortie les deux «tours de contrôle» du circuit. Vendredi, le Croate Ivo Karlovic (2,10 m) avait mordu la poussière. Deux jours plus tard, c’est Isner (2,06 m) qui a fait les frais de la montée en puissance du N.2 mondiale. L’albatros de Tampa, en Floride, spécialiste du tie-break, s’est quand même créé trois balles de set dans le jeu décisif de la première manche, avant de craquer sous la pression de Murray. Interrompu à 2-1 dans le deuxième acte par la pluie, le match a clairement penché du côté du Britannique à la reprise. «La terre est devenue lourde et cela m’a avantagé», a concédé Murray.

LA FORCE DE L’HABITUDE

Wawrinka avait battu Troicki quatre fois en autant de matches. Il a encore fait respecter la hiérarchie (7-6 (7/5), 6-7 (7/9), 6-3, 6-2), même si le Serbe lui a tenu la dragée haute dans les deux premières manches. Ensuite, un problème à une jambe a semblé le gêner et Wawrinka a distribué les frappes lourdes pour prendre l’ascendant. «C’est bien d’être en quarts. Je vais profiter mais je n’ai pas envie de m’arrêter là», apprécie Wawrinka qui monte lui aussi en puissance et sera face une proie favorite au prochain tour: l’Espagnol Albert Ramos, qu’il a battu six fois sur six.

L’INVITE SURPRISE

Ramos n’avait jamais gagné deux matches de suite en Grand Chelem et restait sur quatre éliminations consécutives d’entrée à Paris. Le voici en quarts de finale après un tour de force contre Raonic, 9e mondial. «Je n’arrive pas trop à y croire», a affirmé le gaucher barcelonais de 28 ans. Le service de plomb du Canadien (7 aces, pointe à 218 km/h) n’a eu que peu d’impact sur ce «gars normal» en état de grâce et aidé par les conditions météorologiques. Jusque-là, Ramos n’avait que rarement alimenté les gazettes. Sa finale à Casablanca (2012) et, surtout, sa victoire en octobre à Shanghai contre Roger Federer restaient ses seuls moments de gloire.

COUPEUSE DE TETES

Et un, et deux, et trois... têtes de série! L’Américaine Shelby Rogers, 108e mondiale, s’est débarrassée de la Roumaine Ana-Camelia Begu (N.25) en deux manches (6-3, 6-4) pour découvrir les quarts de finale d’un «Majeur», après avoir écarté les Tchèques Karolina Pliskova (N.17, 1er tour) et Petra Kvitova (N.10, 3e tour). La Russe Elena Vesnina (ex-21e, 2e tour) figure aussi à son tableau de chasse. Et dire que la joueuse de Charleston, en Caroline du Sud, restait sur deux éliminations d’entrée à Paris. A 23 ans, Rogers est seulement la neuvième joueuse classée en dehors du top 100 à se hisser à ce niveau de la compétition depuis 1983 à Paris.

FIN DE MALEDICTION

Richard Gasquet l’a fait. Ses quatre précédents huitièmes de finale, de 2011 à 2013 et en 2015 s’était soldés par autant d’échecs. Le dernier Français en lice (12e mondial) était tombé à chaque fois sur un gros morceau: Novak Djokovic (deux fois), Wawrinka et Murray. Le destin avait cette fois-ci placé sur sa route le 6e mondial, Kei Nishikori, qui avait remporté leur deux précédents duels (sur terre battue). Mais la vedette nippone n’a été que l’ombre de lui-même (45 fautes directes) alors que Gasquet a élevé le niveau après une pause pluvieuse salutaire (6-4, 6-2, 4-6, 6-2).