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Angleterre: Chelsea-Leicester, au cœur d’un match de Premier League

16 mai 2016, 12:24

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Angleterre: Chelsea-Leicester, au cœur d’un match de Premier League

 

Ambiance bon enfant dimanche 15 mai à Stamford Bridge pour la passation de pouvoir entre le champion déchu, Chelsea, et le tube de l’année, Leicester City. Le champion avait les crocs et a livré un match à l’image de sa saison: exemplaire.

Aux côtés de Philippe Auclair, j’ai ainsi pu découvrir les joies de couvrir un match de Premier League aux côtés de médias du monde entier et aussi de déguster le délicieux buffet gastronomique réservé aux journalistes à Stamford Bridge, connu comme le numéro 1 en Angleterre, sans oublier la conférence de presse d’après-match avec Claudio Ranieri et Guus Hiddink.

En nous rendant à Stamford Bridge, il fait bon et doux. Un temps clément, chose assez rare depuis mon arrivée en Angleterre, annonciateur d’une belle partie de Premier League sans doute, car l’enjeu est faible, ça ressemble à un match de gala. Une passation de pouvoirs entre champions.

Les 3 500 fans de Leicester qui ont fait le déplacement au Bridge ont donné de la voix pendant 90 minutes. «Eden Hazard is so good, so good, so good ! Eden Hazard is so good, he hurts Tottenham !» Ça commence bien…

Même Roman Abramovich s’est levé pour applaudir les champions lors de la haie d’honneur d’avant-match. Un geste classe. Peut-être un peu forcé, vu qu’il n’avait pas accordé de grande confiance à Ranieri lorsqu’il dirigeait ses Blues il y a quelques années certes…

«Stand up for the champions!» lancent les fans de Chelsea. Et les supporters des Blues se lèvent tous et applaudissent à tout rompre. Pauvres Tottenham, personne ne les aime décidément…

«Campione, campione, ohé ohé ohé !», «Ranieri oh oh oh oh, Ranieri oh oh oh oh», le match bat son plein. On voit de beaux gestes techniques signés Mahrez et Kante, ou encore le jeune Gray, acheté à Birmingham City.

26e minute, des numéros 26 John Terry se lèvent chez un groupe de supporters et tout le stade scande le nom de leur capitaine de légende, qui risque de partir cette saison. Ce serait un coup terrible pour les fans après le départ de Franck Lampard il y a quelques saisons…

Pas de buts à se mettre sous la dent. «They are the champions, the champions of England!» scandent les supporters des Foxes. Les joueurs répondent sur le terrain en étant concentrés et pros jusqu’au bout. Pourtant, ils avaient de quoi s’accorder un peu de farniente hier après une si belle bataille toute la saison. «Dilly ding, dilly dong»: quelques supporters de Leicester agitent des clochettes en hommage à Monsieur Claudio Ranieri, l’homme par qui le miracle est arrivé.

A la mi-temps, peu de gens parlent du match, la salle de presse s’agite autour des spéculations à Old Trafford, où le match de Manchester Utd a été reporté pour cause de colis piégé découvert au stade…

Enfin des buts en seconde période, Danny Drinkwater répond au penalty de Cesc Fabregas de fort belle manière et Leicester accélère jusqu’au bout. Schmeichel mutiplie les parades lui aussi face aux Blues.

Le champion n’est pas venu faire de la figuration, il a la gnac, même à quelques secondes de sa fin de saison. Don Ranieri s’agite encore sur la touche et engueule ses joueurs ! Surréaliste. Alors que tout le monde à sa place penserait aux vacances, lui il veut encore gagner.

Au coup de sifflet final, les joueurs vont prendre un bain de foule avec leurs fans. Les supporters de Chelsea acclament Ranieri et exhortent Terry à rester. Ce dernier, qui parade sur la pelouse avec ses coéquipiers, leurs épouses et leurs enfants, prononce un discours poignant à l’égard de ses fans. Le stade s’embrase. L’hommage rendu à JT est touchant. La voix de l’Indestructible s’étreint. Il a la gorge nouée et pleure. Après Steven Gerrard, la Premier League va-t-elle perdre l’un de ses anciens piliers ?

Dehors, quelques supporters ont réussi à s’approcher du bus de Leicester et  scandent le nom de Riyad Mahrez. Ils ont des maillots de l’Algérie et même un drapeau algérien. Mahrez vient gentiment à leur rencontre mais sera bousculé par cette petite foule. Le service de sécurité le fait rentrer dans le bus au grand dam des fans. «Riyad ! Riyad ! Signe le drapeau s’il te plaît, c’est pour ma soeur», lui lance un fan en français. Le bus démarre. Trop tard.

Eden Hazard apparaît, portable en main, et appelle sa Mercedes. Les fans se précipitent sur lui pour lui arracher un selfie ou un autographe. En vain. On n’approche pas comme ça les rockstars du championnat anglais. Pas grave. Le business de la Premier League continuera de tourner. Il n’a jamais été aussi florissant. La saison prochaine il sera encore beaucoup plus fort financièrement, grâce au milliard glané avec la renégociation des droits TV.

 

 

 

Voir aussi la galerie photos : Chelsea-Leicester: au cœur de la Premier League

 

 

Azmaal Hydoo de Londres