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[Vidéo] Centrale de Saint-Louis: le projet va de l’avant

5 mai 2016, 12:00

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[Vidéo] Centrale de Saint-Louis: le projet va de l’avant

 

Les contestations pour stopper le projet de la centrale de Saint-Louis arrivent-elles trop tard ? Un représentant du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), qui finance en partie le projet, explique que les contestataires ne pourront pas mettre fin à celui-ci. C’était lors d’une rencontre entre les représentants du Mouvement civique de Plaine-Lauzun, dirigé par Farad Nunnoo, Kurt Lonsway, chef de la division de l’environnement et du changement climatique de la BAD et les représentants du Central Electricity Board (CEB), à St-Louis, jeudi 5 mai.

Les habitants de la région contestent le remplacement de trois moteurs conventionnels (huile lourde) par trois autres turbines. Selon eux, celles-ci ne feront qu’accentuer la pollution sonore et atmosphérique. Ils ont, d’ailleurs, présenté le rapport d’une étude effectuée en début d’année et qui mentionne que la santé des habitants de Plaine-Lauzun a été grandement affectée par les activités de la centrale.

Autre grief: les moteurs «Wärtsilä» utilisés à la centrale opèrent jusqu’à fort tard. «Souvent jusqu’à minuit», fait ressortir Farad Dunnoo. Il explique que dans les lignes directrices du CEB, il est mentionné que ces moteurs doivent fonctionner entre 7 heures et 21 heures. La raison pour laquelle le contestataire réclame la délocalisation de la centrale : «Il y a un collège à 500 mètres du site et plusieurs maisons aux alentours.»

Du côté du CEB, l’on affirme qu’il n’y a aucune restriction sur les heures d’opération des moteurs «Wärtsilä». «La priorité demeure l’approvisionnement du réseau», souligne-t-il. Kurt Lonsway indique, lui, que la BAD a pris en considération les différents aspects du projet avant d’accepter de venir en aide au pays. Il affirme que les doléances de même que l’étude sur la santé des habitants de Plaine-Lauzun seront soumises à la présidente de la BAD. De plus, poursuit-il, «les travaux seront achevés vers août 2017 et nous allons nous assurer que le CEB respecte toutes les conditions environnementales et sociales».