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Un père «ivre» agresse ses deux enfants en bas âge

4 mai 2016, 08:00

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Un père «ivre» agresse ses deux enfants en bas âge

 

Les coups de tuyau en PVC auraient vite succédé aux gifles. Karan Boodhun, 28 ans, sous l’influence de l’alcool, aurait agressé sa fille de deux ans et son fils de neuf mois, lundi soir. Ces derniers ont été admis à l’hôpital Victoria, à Candos. Le mécanicien de Quatre-Bornes a été arrêté à quatre heures hier matin à son domicile. Il a comparu au tribunal de Rose-Hill où il a été accusé provisoirement de child ill-treatment. Il est maintenu en cellule policière.

Interrogée par l’express, Parvati Bappoo, la mère des enfants, revient sur les faits. Selon elle, Karan Boodhun s’était mis dans tous ses états ce soir-là. «Li dir so tifi plis kontan so mama. Samem linn ankoler», explique-t-elle. Il aurait commencé à gifler l’enfant avant de lui infliger des coups de ceinture. La concubine de ce dernier, âgée de 29 ans, ajoute qu’il est sorti pour revenir avec un tuyau en PVC de deux pieds afin de frapper l’enfant.

Parvati Bappoo explique que sa fille a aussi été frappée à coups de fil électrique. Après l’avoir frappée, son père l’aurait tirée par les cheveux et jetée sur un matelas. Elle en porte toujours les traces sur le dos et les bras.

Quant au nourrisson, qui s’était réveillé entre-temps, il aurait reçu des claques et des coups de savate au visage et à la tête. Le concubin l’aurait ensuite jeté dans une poubelle hors de la maison.

«Limem li enn danzé pou nou», confie la mère. Elle aussi porte des traces de coups au bras, qu’elle a reçus en essayant de protéger ses enfants.

«ZAMÉ TI GRAV KUMSA»

La mère de famille s’est rendue à l’hôpital avec ses enfants blessés le même soir. Ces derniers ont été admis en salle pédiatrique et sont désormais hors de danger. Les policiers du poste de l’hôpital Victoria ont informé leurs collègues de Quatre-Bornes et une équipe s’est immédiatement rendue auprès de la mère pour enregistrer sa déposition, tandis que la Child Development Unit du ministère de l’Égalité du genre et du développement de l’enfant assurera le suivi de ce dossier.

Le visage tiré par la fatigue mais avec un regard plein de détermination et une sérénité à toute épreuve, Parvati Bappoo donnait à manger à ses deux enfants hier. Malgré l’assistance des infirmières qui étaient aux petits soins pour elle, elle ne semblait pas avoir besoin d’aide. Elle seule savait comment gérer ses enfants et l’espace restreint du lit de l’hôpital n’était pas un obstacle.

Parvati Bappoo explique que cela fait maintenant quatre ans qu’elle connaît Karan Boodhun. Au fil du temps, ce dernier aurait commencé à avoir un penchant pour la bouteille et la naissance de son fils n’aurait rien fait pour arranger les choses. «Souvent, lorsqu’il boit, il frappait les enfants. Parfwa avek rotin, parfwa ar lamé. Mai zamé ti grav koumsa.»

Elle est déterminée à se séparer de son concubin cette fois-ci. «Je ne peux pas retourner là-bas. Il a dit qu’il tuera ma fille si jamais il la revoit.»